Tropico (Pat Benatar)
Nous sommes en 1984 et la reine Pat Benatar continue son indestructible marche en avant à la cadence d’un album par an avec « Tropico ».
Avec sa pochette un tantinet gothique contrastant avec son titre plutôt exotique, « Tropico » débute par « Diamond field » mid tempo insipide qui semble patiner sur place.
Ce faux pas est rapidement gommé par « We belong » ballade somptueuse mettant en valeur la voix merveilleuse de la chanteuse.
Toujours dans le registre feutré, se place ensuite « Painted desert » savoureuse ballade acoustique qui glisse toute en subtilité dans les conduits auditifs de l’auditeur et même les affreux claviers de Charlie Giordano ne parviennent pas à altérer la pureté de crystal de « Temporay heroes » véritable calmant post-combat.
Difficile en revanche de vibrer sur « Love in the ice age » qui contient les défauts de son prédécesseur sans en avoir la grâce et il faut attendre « Ooh ooh song » pour retrouver une salve de rock ‘n’ roll qui bouge.
Meme si il appartient à la catégorie des morceaux calmes, « The outlaw blues » fonctionne plutôt bien en raison de son feeling intimiste ce qui n’est pas le cas de l’insipide « Suburban king ».
Dans la dernière ligne droite, Pat réagit « A crazy word like this » et « Takin it back » morceaux moyens sauvés de la noyade par sa voix de déesse…
En conclusion après cinq années et autant d’albums exceptionnels, Pat Benatar semble pour la première fois accuser le coup car « Tropico » a clairement moins d’impact que ses glorieux prédécesseurs.
En cause tout d’abord les compositions plus faibles et moins enlevés puis une omniprésence des claviers sonnant affreusement ringards aujourd’hui…
Seule la voix fantastique de Pat permet d’accorder à « Tropico » la mention honorable.
Mais pour combien de temps ?
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