Spider-man, l'intégrale 1983 (Roger Stern, Bill Mantlo, John Romita Jr, Bob Hall, Jim Mooney)
« Spider-man, l'intégrale 1983 » est régi par le duo Roger Stern (scénario) / John Romita Jr (dessins).
Immédiatement le lecteur est plongé dans une histoire intense mettant aux prises le héros principal à Feu follet, super criminel aux pouvoirs de la maitrise de la lumière particulièrement intéressant.
Entre eux, Tarentule, un pauvre diable victime d'une horrible transformation issue des laboratoires de la Brand corporation ne désirant que se venger sur le responsable James Melvin.
Spidey doit donc empêcher Tarentule de se faire justice en dévorant une ordure finie et également juguler l'impressionnant pouvoir de Feu follet qui semble pour être honnête une catégorie au dessus de lui.
Mais par un tour de passe-passe à la Marvel, Spidey fait passer son adversaire dans un accélérateur magnétique pour désorganiser sa structure corporelle et le vaincre. L'infortunée Tarentule devenu une hideuse araignée à moins de chance et se suicide sous les balles de policiers.
Assez étrangement, Feu follet et Spidey se quittent avec respect.
Bill Mantlo arrive en soutien et Bob Hall prend les crayons pour introduire l'Homme aux échasses éternel looser ici complètement assumé qui échoue encore une fois dans sa quête de respectabilité criminelle malgré une tentative pourtant habile de voler la technologie de Tony Stark pour accroitre les capacités de son armure.
Avec le retour de Romita, Stern développe l'intrigue principale de cette année, la création du Super-bouffon mystérieux adversaire de Spider-man s'inspirant de son prédécesseur le Bouffon vert pour devenir un ennemi récurrent.
Alors que le Super-bouffon améliore son équipement et se dote d'un traitement le dotant d'une force surhumaine, on suit les aventures sentimentales de Pater Parker, écartelé entre deux superbes femmes, la blonde Amy Powell et la rousse Mary-Jane comme si la malheureuse Chatte noire toujours hospitalisée ne suffisait pas !
Pris de remords, Parker met en « stand-by » ses études de seconde année en Fac de biochimie pour continuer à gagner sa vie comme photographe et ainsi payer les soins de la Chatte noire.
Après une apparition du Vautour vieil ennemi de Spider-man toujours revanchard mais irrémédiablement vaincu, le Tisseur est l'objet de la curiosité du Penseur fou qui analyse son sens d'araignée en lui envoyant depuis sa cellule un de ses androïdes le tester.
Le combat spectaculaire qui se solde par l’écrasement de la puissante machine, ne fait que confirmer son intuition et on en reste là pour le moment...
On a du mal à suivre le duo dans une aventure parallèle et foutraque cautionnée par le Gardien, croit toucher le fond avec l'apparition du super héros « gag » Homme-grenouille pour réaliser que la véritable menace émanait du Boulet, qui a pu mettre la main sur la barre de démolition de son collègue et chef le Démolisseur en personne.
Le style change (Jim Mooney) et Spider-man rend service à CG Vogel un ancien « nerd » comme lui devenu comique à succès à se dépatouiller d'une embrouille avec des mafiosi sous fifres du Caïd...
En conclusion, « Spider-man, l'intégrale 1983 » ne constitue pas un moment fort de la longue carrière de Spider-man.
Peu d'opposition de qualité à signaler, le Super-bouffon personnage clé de cette année 83 ressemblant déjà un « reboot » du Bouffon vert par des scénaristes en mal d'inspiration.
Quant au reste, mis à part le Penseur fou sous exploité et le prometteur Boulet qui sont des criminels au dessus de la catégorie de Spider-man, le lecteur doit retrouver le vieux Vautour en bout de course, le minable Homme-échasses, le comique Homme-grenouille et des mafiosi de caniveau...
Le seul intérêt de cette intégrale réside paradoxalement pour moi dans les scènes narrant le quotidien de Peter Parker, étudiant en fac de science, travaillant comme photographe pour joindre les deux bouts et passant entre les bras d'irréelles créatures de rêve.
L'érotisme léger et la chaleur du trait de Romita confère un coté attachant à cet étudiant looser qui pourrait être chacun d'entre nous...pour le reste Stern et Mantlo n'ont pas fait d'étincelles !
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