Spider-man team-up, l'intégrale 1975-1976 (Gerry Conway, Bill Mantlo, Jim Mooney, Sal Buscema)

 



La collection des « Spider-man team-up, l'intégrale 1975-1976 » est majoritairement dominée par le duo Gerry Conway (scénario)/ Sal Buscema (dessins).

Dans ces « extra » dont le principe assez brillant au départ est d'associer Spidey à un super héros différent à chaque aventure, on débute par le populaire Faucon dessiné par Jim Mooney.

Le Faucon étant un super héros (noir) socialement engagé à Harlem, cette histoire s'oriente logiquement vers le démantèlement d'un réseau criminel commandé par le raciste « Midas », qui souhaitait contrôler les populations noires au moyen d'un poison de son invention.

Identifié comme le frère jaloux d'un bienfaiteur de Harlem, Midas et ses hommes sont mis hors d'état de nuire par ce duo assez efficace.

Avec Iron-fist la coopération prend tout d'abord une tournure plus conflictuelle, le maitre du karaté au poing de fer s'accrochant avec un Spider-man qu'il prend pour son ennemi pour le plus grand bonheur de Drom un extra-terrestre ayant un besoin vital d'absorption d'énergie pour ne pas rajeunir jusqu'à disparaître.

Une fois le malentendu dissipé, les deux héros s'unissent et triomphent sans trop de difficultés d'un super criminel aux allures de faire-valoir.

Avec Buscema aux crayons, si l'Homme météore (ex Pilleur) fait figure d'adversaire nettement plus coriace, son alliance avec le modeste Nighthawk ne génère guère d'enthousiasme, la chute de l'Homme météore qui utilisait un ridicule parachute pour se déplacer dans les airs étant aussi ridicule qu'attendue.

La « greffe » de Frankenstein allié à Spidey face au caricatural Baron Ludwig Von Shtupf ressemble ensuite un gag et seule la présence du féroce Homme-loup donne un semblant d'originalité ce raté magistral de la paire Conway/Buscema.

Avec Bill Mantlo, le Tisseur s'allie au Fauve pour une histoire beaucoup plus enthousiasmante du puissant Griffon, en quête de revanche contre le mutant l'ayant aisément vaincu auparavant.

Mais bien que plus redoutable et féroce, le Griffon est mis KO par un double coup de poing également assez risible.

On se demande ce que vient faire la Torche humaine dans la galère d'une vendetta de tocards mafieux aux noms aussi (involontairement) comiques que « Le grand patron » ou « Le maitre du crime ». Et comme si la confusion ne suffisait pas, l'Homme-sable et les loosers « Fils du tigre » arrivent comme des cheveux sur la soupe !

Le niveau se relève enfin avec une histoire Spider-man vole au secours de la Sorcière rouge capturé par Mather le leader d'une secte fanatique de l'ancien Salem.

Son mari Vision ne tarde pas à les rejoindre mais on comprend ensuite que malgré ses pouvoirs étendus, Mather n'est qu'un sous fifre œuvrant pour le démon surnaturel Dark rider.

On assiste alors à une improbable superposition de super héros avec Fatalis puis Dragon-lune pour conjuguer leurs pouvoirs à ceux de Vision/Sorcière rouge et le pauvre Spider-man afin de venir enfin à bout de cet être démoniaque.

Pour finir deux modestes aventures futuristes avec Killkraven et Deathlok viennent clôturer par un sentiment général de déception cette intégrale.

En conclusion, « Spider-man team-up, l'intégrale 1975-1976 » constitue un beau soufflet.

Malgré ses efforts, les scénario pondus par Conway sont d'une grande faiblesse et flirtent parfois avec le ridicule tel l'Homme-météore et son magnifique parachute et le savant fou allemand au nom évoquant un éternuement.

Bien entendu on apprécie de voir un Spider-man partager la vedette avec des personnages charismatiques comme le Faucon, Iron-fist, le Fauve ou Deathlock, mais pas au prix d'histoires aussi médiocres !

Mantlo ne fait guère mieux et la seule tentative de proposer une aventure de plus grande ampleur tourne également au grand n'importe quoi avec l'arrivée d'une succession de super héros pour combattre Dark rider un démon au graphisme complètement raté !

Seul attrait de ces associations souvent malheureuses, le style graphique de Buscema, vintage et dynamique à souhait !

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