Spider-man team-up, l'intégrale 1977-1978 (Chris Claremont, Gary Friedrich, Bill Mantlo, John Byrne, Kerry Gammil, Bob Hall, Jim Mooney, Dave Wenzel, Ralph Macchio, Acling, Ortiz)

 



Dans « Spider-man team-up, l'intégrale 1977-1978 » les poussifs Conway et Buscema laissent pour mon plus grand plaisir le champs libre au duo magique Chris Claremont (scénario) et John Byrne (dessins).

Et immédiatement le charme opère, faisant de l'histoire d'Equinoxe, un super criminel revanchard de rang inférieur combinant des pouvoirs basiques feu/glace, une tragédie avec la vraie-fausse mort de Pourpoint jaune et la révélation de pouvoirs accrus de son épouse, la Guêpe.

Trop puissant pour le trio, le pouvoir d'Equinoxe est finalement canalisé par une des inventions technologiques issue du génie de Pym.

On hausse encore le niveau avec l'apparition du Super-skrull plus puissant que les 4 Fantastiques réunis, qui malgré leurs efforts demeure trop fort pour Spider-man, la Torche humaine et même Miss Marvel, ces deux super héros étant pourtant loin d’être des poids plumes.

Usant encore une fois de leur intelligence, les héros comprennent que le Super skrull tire son pouvoir des radiations cosmiques et s'arrangent pour le limiter avant de téléporter leur adversaire dans l'espace à l'aide du cristal qu'il convoitait pour accroire encore sa puissance.

Mais le véritable chef d’œuvre de cette intégrale constitue l'affrontement à mort entre Iron-fist et son rival Serpent d'acier venu lui ravir le poing de fer.

Maitre des arts martiaux, Serpent d'acier prend tout d'abord le dessus sur Iron-fist qu'il laisse inanimé dans un parc, mais avec l'aide de Spider-man, Misty Knight et Colleen Wing, Iron-fist se remet suffisamment pour reprendre son bien, laissant son rival incapable de maitriser la puissance du poing de fer disparaître...

Autre moment culte, la première apparition de Captain Britain, super héros britannique faisant équipe avec Spider-man pour se défaire des pièges redoutables d'Arcade, contacté par la pègre anglaise.

Un peu en dessous du lot est la collaboration avec Tigra pour vaincre Kraven, ennemi historique de Spider-man qui passe cette fois bien prêt de son objectif de l'assassiner.

Comment ne pas en revanche être touché par le pathétique Homme-chose, créature végétale réagissant aux émotions, que Spider-man retrouve très affaibli et aide à triompher, assez miraculeusement du démon D'spayre qui avait déjà eu affaire à Cyclope précédemment.

Autre sommet avec l'arrivée du Pharaon qui capture le mutant Havok pour drainer ses pouvoirs et devenir le Monolithe vivant. Dépassé, Spider-man laisse Thor affronter celui qui se prétend un dieu et utilise simplement son intelligence pour déconnecter Havok sa principale source d'énergie.

Sans Byrne, le niveau retombe alors et les dessinateurs se succèdent : Dave Wenzel pour une aventure moyenne dans laquelle le Faucon fait équipe avec Spider-man pour arracher un antidote à l'Homme-plante afin de sauver Captain-america mourant.

Avec Bill Mantlo et Jim Mooney, on assiste à une histoire confuse dans laquelle Iron-man et Spider-man défont le médiocre Blacklash, qui du reste devient fou après avoir été hypnotisé par le Spectre.

La collaboration Daredevil/Spider-man signée Gary Friedrich/Kerry Gammil pour vaincre le minable Hibou est ratée, et passé le gag du Saturday night live (Claremont/Bob Hall) on termine par un autre chef d'oeuvre (Claremont/Ralph Macchio) avec pourtant une « simple histoire » d'incendie devenant un passionnant thriller dans lequel Power-man et Spidey collaborent pour sauver des pompiers.

Difficile enfin de se positionner sur la collaboration poussive avec le Docteur Strange (Claremont/Acling/Ortiz) dans une confuse attaque d'une mystérieuse force magique...

En conclusion, « Spider-man team-up, l'intégrale 1977-1978 » appartient au moins pour ses trois quarts à la catégorie des chefs d’œuvres du comics.

Le duo légendaire Claremont-Byrne réalise des miracles et réussit à nous emporter dans son univers ambitieux dépassant allégrement le cadre étriqué des criminels « urbains » de Spider-man.

Ici, Spider-man prend du galon, affrontant, non sans aide des adversaires du calibre des 4 Fantastiques, des Avengers ou des X-men.

On se régale donc devant la richesse des scénario, la force des personnages (l'Homme chose, le Monolithe vivant) et la beauté expressive des dessins de Byrne avec pour moi le chef d’œuvre constitué d'Iron-fist face à son « double » maléfique, qui a du donner envie à bon nombre de « kids » des années 70 de pratiquer des arts martiaux traditionnels.

Après le départ de Byrne, le niveau chute brutalement, que ce soit graphiquement ou scénaristiquement...seul Ralph Macchio parvenant à égaler le maitre dans cette aventure marquante et puissante ou Luke Cage et Spider-man se muent en défenseurs des pompiers.

Mais ne bondons pas notre plaisir et faisons fi de la prévisible baisse de régime de cette intégrale qui restera un « must » indispensable du comics !

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