Spider-man, l'intégrale 1985 (Tom DeFalco, Bob Layton, Peter David, Louise Simonson, Ron Frenz, Sal Buscema, Bob Mc Leod, Mary Wilshire)

 



 

« Spider-man, l'intégrale 1985 » est régi par Tom DeFalco (scénario) et Ron Frenz (dessin).

Personnage central de l'univers du Tisseur dans les années 80, le Super-bouffon refait ici des siennes en s'alliant avec le chef criminel Rose.

Malgré son acharnement et une tentative de chantage sur Harry Osborn le fils du Bouffon vert, le Super-bouffon continue d'empiler défaites sur défaites face à un adversaire qui le ridiculise.

Le génial Bob Layton prend ensuite les commandes pour une course contre la montre entre Spidey et DJ Jones, un paparazzi ayant découvert par hasard sa véritable identité dans un aéroport.

Après avoir maté le vicieux DJ Jones qui avait tenté sans succès de monnayer sa découverte à la pègre de New-York, Layton se retire et on nous inflige ensuite une insupportable série mélangeant les « comiques » Spider-kid et Red-9 sur fond d'aide à des retraités (!).

Une mauvaise histoire de voleur international plus tard, c'est au tour de Frog-man l'imitateur du Crapaud, scénarisé par Peter David sur des dessins de Sal Buscema de venir polluer Spider-man dans une invraisemblable histoire de filiation et de rédemption.

La catastrophe se poursuit « en banlieue » avec Bob Mc Leod aux dessins, avec une nouvelle poursuite de voleur prétexte à des péripéties « comiques » hors de NYC.

Aucun intérêt également dans cette poussive aventure pour empêcher le Caïd de récupérer l'or du Beyonder.

Le plat principal de cette intégrale met en scène un combat en l'apparence déséquilibrée entre Spidey et Firelord, ex héraut de Galactus. Comme souvent dans les comics, le super héros triomphe de son opposant pourtant capable de raser des planètes par un invraisemblable concours de circonstances.

Plus à son aise, Spidey scénarisé par Louise Simonson sur des dessins de Mary Wilshire, fait face à Alistaire Smythe, le fils du savant fou, également concepteur d'un aéronef armé pour venger son père avant une aventure finale dans laquelle notre héros porte assistance à un jeune boxer racketté par Manslaughter un musculeux super criminel insensible à la douleur.

En conclusion, alors que je déplorais l'érosion de la qualité de Spider-man au début des années 80, cette tendance se poursuit de manière vertigineuse dans « Spider-man, l'intégrale 1985 » sous l'influence calamiteuse de Tom DeFalco et Ron Frenz ainsi que tous les multiples tacherons qui se succèdent durant cette année noire.

Le filon du Super-bouffon semble toucher ses limites, ce personnage hargneux au fort potentiel ne pesant au final pas bien lourd face à un adversaire trop supérieur se plaisant à le ridiculiser.

L'aventure avec Firelord, censé relever drastiquement le niveau, est certes spectaculaire, mais absolument pas crédible, Spider-man réussissant à mettre KO un ex héraut de Galactus capable de raser des planètes (!).

Autour de cela c'est le néant ou presque, personnages ringards ressemblant à des « jokes », petites frappes et escrocs à la manque...bref on côtoie la nullité absolue au niveau scénaristique.

Graphiquement tout est moyen, mis à part Layton qui se distingue un peu du lot, sans forcer néanmoins son talent. Une année aussi noire que le (faux) costume arboré par le Monte-en-l'air !

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