Jaguars (Sophie di Ricci)


 

 Littérature dite radicale avec « Jaguars » second roman de Sophie di Ricci.
Sorti en 2011, « Jaguars » raconte la dérive de deux ex punks, les frères Mazeau, Sam l’ainé et Jon le plus jeune, qui ont connu un éphémère succès underground avec leur groupe Jaguars.
Retirés dans une banlieue perdue de Saint Etienne, les deux frères voient leur vie changer lorsqu’un journaliste appelé Plantier retrouve leur trace et écrit un article au vitriol les montrant manier des pistolets et fusils d’assauts…
Alors que Jon poursuit un traitement contre son addiction aux drogues dures, Sam lui est attiré par l’action armée inspirée des terroristes de l’extrême gauche, ce qui explique l’arsenal présent chez eux au moment de la venue de Plantier.
Une rencontre fortuite dans un kebab, met en relation Jon et Godzilla, un homme au physique aussi imposant que laid.
Homosexuel comme Jon, Godzilla a une relation avec lui et semble tomber amoureux.
L’homme, en réalité un dangereux trafiquant de drogues, manœuvre pour attirer Jon chez lui dans un appartement du 13ieme arrondissement de Paris.
Là, l’ex chanteur révolté, s’aperçoit de l’influence de Godzilla en voyant tous les camés qui gravitent autour de lui.
Sam ne tarde pas à le rejoindre, dans le but de rencontrer d’autres militants radicaux comme lui à Paris, mais la cohabitation avec Godzilla et son entourage s’avère explosive.
Après plusieurs mois de défonce, Sam est poussé hors de l’appartement et trouve un petit boulot alimentaire dans un Subway.
Entre temps, Jon a déjà replongé dans la cocaïne…Sam lui emprunte de la drogue volée à Godzilla et commence à dealer dit-il à des fins d’autofinancement.
L’affaire tourne court, Sam ne rencontrant aucun allié partageant ses idées farfelues mais pire tuant Gibus l’un des hommes d’un gang rival de Godzilla.
La mort de Gibus, finalement achevé par Jon, déclenche les hostilités avec Germain le cousin de Godzilla et Pipeau son principal fournisseur.
Après un raid punitif se soldant par des meurtres en cascades, Jon et Godzilla partent se cacher à Saint Etienne puis bifurquent vers le Sud-ouest ou s’est replié Sam, chassé de Paris par le dealer et désireux de retrouver sa copine Zoé, enceinte de lui.
Tout ce beau monde se retrouve dans une maison perdue dans la région du Pyla.
Zoé fuit, Sam subit et finalement Godzilla se pend au moment ou les tueurs le retrouvent.
Alors que Jon s’apprête à subir le même sort, il prend l’arme de son ex amant et tue ses assaillants.
La vie étant étrange, un curieux revival s’instaure autour de la carrière passée de Jaguars, remis au gout du jour par les articles de Plantier et par la magie d’Internet…
En conclusion, « Jaguars » est un livre très pénible à lire voir atroce car ne parlant que de défonce en tout genre dans un ensemble très confus : baises homosexuelles, came, armes à feu et règlements de comptes sont le quotidien de personnages aussi paumés que détestables.
Roman violent, confus, révolté contre on ne sait quoi à l’instar du pseudo révolutionnaire raté Sam, « Jaguars » dégoute puis finit par irriter par son néant absolue, la musique déglinguée (ou plutôt l’anti musique punk) ne servant ici que de toile de fond pour les deux loosers…
A fuir donc malgré le (petit) succès rencontré de l’auteur !

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