Nixon (Oliver Stone)
Habitué des sujets politiques, Oliver Stone sort en 1995 « Nixon », œuvre fleuve dont la durée (3h) a au départ de quoi effrayer.
Avec sa construction étrange et un peu boiteuse, « Nixon » raconte la vie du président américain le plus controversé, qui restera comme celui qui a démissionné après avec l’affaire des écoutes du Watergate.
Se disant issu d’un milieu modeste, fils d’agriculteurs californiens et diplômé d’une modeste université de droit, Nixon (Anthony Hopkins) décide de se retirer de la politique après sa défaite contre John Fitzgerald Kennedy, meilleur communiquant.
Mais la mort tragique de Kennedy sur fond de révolte populaire après l’engagement militaire des Etats-Unis au Viet Nam vient bouleverser ses plans de retraite prématurée.
Nixon redevient l’animal politique qu’il a toujours été et active son état major Haldeman (James Woods), Erlichman (J.T Walsh), Alexander Haig (Powers Boothe) avec à sa tête le charismatique Henry Kissinger (Paul Sorvino).
Il remporte l’élection en 1968 en terrassant un médiocre rival démocrat.
Dans la douleur, Nixon effectue un rapprochement délicat avec Mao Tsé Tong et finit par arracher la paix au Viet Nam après des années d’horreur et de morts des deux cotés.
Critiqué de toute part, Nixon perd peu à peu pied et le soutien de sa femme Pat (Joan Allen) qui voit une dégradation de sa santé mentale et physique.
Lorsque l’affaire des écoutes de la Maison blanche éclate depuis la cellule du Watergate, Nixon se trouve progressivement acculé et doit démissionner après avoir lâché peu à peu ses proches et accepter de publier une partie des enregistrements soigneusement corrigés par ses soins…
En conclusion, « Nixon » est un film complexe et aride, réellement difficile à comprendre si on ne connait pas sur le bout des doigts son histoire américaine contemporaine…
Stone tente de réhabiliter Richard Nixon en mettant en avant sa complexité, ses complexes et ses faiblesses mais ne parvient pas à le rendre réellement sympathique, une crapule restant une crapule…
Difficile donc malgré la performance de très haut niveau d’Anthony Hopkins de bondir de plaisir face à ce pavé cinématographique qui ne plaira qu’aux plus purs aficionados de la vie politique…
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