Cours de combat au Tae kwon do (Pil-Won Park)


 

Complémentaire de mes lectures précédentes dédiées au Tae kwon do, « Cours de combat au Tae kwon do » est un ouvrage de Pil-Won Park sorti en 1998 aux éditions spécialisées De Vecchi.
Impossible d’échapper à un rappel historique des origines de cet art martial coréen devenu sport olympique en 2000 à Sydney avec la précision notable que les règles énoncées ici sont celles de la WTF, l’organisation internationale du Tae kwon do crée en 1975 exit donc les approches Jayu Kyrorougui (self défense) et Yaksok Kyrorougui plus codifiée et statique au profit de Chihap Kyorougui.
Comme dans tout sport de combat, l’art du combat (Kyrorougui) est une affaire de savant dosage de gestion de l’espace, du temps, de ses propres capacités mentales et physiques, tout en jaugeant efficacement celles de son adversaire.
Dans Chihap, les coups en dessous de la ceinture sont interdits, tout comme les coups de poings au visage.
Sport de jambes par excellence, le Tae kwon commence par les techniques de coups de pieds élémentaires : ap (direct), bandal (de trois quarts), naeryo (descendant), yeup (latéral), milo (poussé), dorlyo (fouetté), frou ryo (revers) et le fameux momdorlyo (retourné).
La première constatation est que n’importe lequel de ces coups de pieds avec un déplacement avant (goulo) permet de donner plus d’impact puis le bal bakwo (changement de jambes) de feinter l’adversaire pour déclencher de l’avant ou de l’arrière.
Plus complexes, les coups de pieds sautés : touio ou précédé d’un demi-tour (hoeri).
Les coups de pieds enchainés jambe arrière-jambe avant appelés doubal dangseong nécessitent une coordination exemplaire, ceux ou la même jambe est utilisée tchagui younkyol kisoul, semblant plus accessibles.
Même si moins valorisées, les techniques des bras doivent néanmoins etre passées en revue: Jirougui pour les coups de poings avec de nombreuses variantes suivant la position par rapport à la jambe avancée ou l’axe de frappe (direct ou circulaire), les blocages : aré makgui (bas), montong makgui (moyen) et eulgoul makgui (haut) en utilisant le tranchant (sonnal), la partie extérieur (bakat) ou intérieur (an) de l’avant bras.
On croit encore dans la complexité avec les feintes de déplacement vers l’avant (doubal apuro paggui), l’arrière (doubal duiro mulro pabgui), le changement de garde sur place (apuro pabgui), les rotations (duit) et toutes les variations quasi infinies qui s’ensuivent.
Les conseils stratégiques sont des plus judicieux suivant les style des adversaires rencontrés : faire attention à la jambe avant d’un adversaire de grande taille, bouger face à un adversaire mobile, se protéger face à un expert en contre attaque... Utiliser les feintes et les combinaisons pour attaquer, ne pas reculer mais bloquer/contre attaquer dès que possible.
Le chapitre suivant présent donc l’éventail des combinaisons possibles dans les attaques : avec généralement un premier coup simple d’approche enchainé d’une technique plus puissante et athlétique (fouetté, retourné ou coup de pied au visage).
Tout aussi intéressantes les techniques de contre attaque face aux différents coups de pieds rencontrés avec le déplacement de retrait et généralement une technique simple exécutée le plus rapidement et puissamment possible.
Ici les techniques sont multiples et peuvent dans certains cas se terminer par un coup au visage décisif.
Apprendre aussi à se sortir d’une position de contact en tournant ou en reculant pour décocher un coup puissant au corps, présente également un aspect pratique non négligeable.
Pour finir, quelques règles d’arbitrages, instructions en coréen, dimensions de l’aire de combat, catégorie de poids, système de comptages…avec en prime des techniques de relaxations.
En conclusion, « Cours de combat au Tae kwon do » est un ouvrage didactique extrêmement complet pour s’améliorer dans le but de maitriser l’art difficile du combat.
Mais malgré les explications et les photos, certaines techniques restent pour moi obscures et difficiles d’accès : notamment les multiples possibilités de déplacement pour manœuvrer un adversaire.
Il va également de soi que la maitrise de toutes ses techniques d’attaque/défense nécessite des années d’un entrainement acharné, couplées avec des capacités physiques optimums (souplesse, puissance musculaire, coordination) afin d’être utilisées à bon escient.
Il va de soi que je suis bien incapable d’en maitriser 50% notamment les coups de pieds sautés ou retournés, toujours très risqués à placer en combat lorsque sa maitrise n’est pas parfaite et que la peur de se blesser nous inhibe.
A prendre donc comme un ouvrage à potasser sur le long cours, en progressant patiemment du plus basique au plus difficile au fil des années…

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