In the heat of the night (Pat Benatar)
Égérie du rock des années 80, Pat Benatar jouit d’une renommée étrangement et ridiculement faible en France.
En 1979 en pleine vague post-punk, la belle sort son première album intitulé « In the heat of the night » avec à ses cotés son mari et guitariste Neil Girardo, Scott St Clair Sheets (guitare rythmique), Roger Capps (basse) et Glen Alexander Hamilton (batterie).
« In the heat of the night » débute par une tornade hard rock, « Heartbreaker » sans nul doute l’un des pics de la carrière de Pat, qui combine riffs puissants, rythme musclé, vocaux agressifs et refrains entrainants tout sur leur passage dans une maitrise et un équilibre parfaits.
Et après me direz vous ? Plus de douceur avec « I need a lover » excellente reprise de John Mellencamp qui fait penser à du Cindy Lauper avec une grosse paire de c***.
Par la suite « If you think you know me » baisse encore d’un ton dans l’agressivité et se montre beaucoup plus neutre et terne en comparaison des deux premières bombes déclenchées.
Titre central de ce premier album, « In the heat of the night » déroule un tempo posé plutôt mélancolique faisant ressortir les multiples facettes de la voix magnifique de Pat.
Le bouchon est encore poussé plus loin sur « My clone sleeps alone » grandiloquente ballade aux sonorités années 80 un peu datées aujourd’hui.
Fort heureusement, Pat sait sortir avec talent des eaux parfois boueuses de la pop des 80’s et signe avec la première composition signée Girardo « We live for love » un tube scintillant, véritable hymne à la vie magnifié par sa voix caressante de déesse.
Après pareil orgasme, on redescend un peu sur terre avec une autre reprise « Rated X » qui instaure néanmoins un groove pop-sensuel des plus agréables.
Une nouvelle reprise, de Alan Parson’s project « Don’t let it show » fait plutôt figure de ballade un peu trop appuyée.
Malgré plus puissance, difficile de s’enthousiasmer pour « No you Don’t » rageur et bancal tout comme le final « So sincere » en comparaison affreusement bubble gum.
En conclusion, en dépit de son manque de compositions originales et de certains titres assez peu heureux, « In the heat of the night » n’en demeure pas moins un album important car fondateur de la carrière de Pat Benatar comme une des femmes à poigne dans le style hard rock.
Il est vrai que la voix tour à tour rauque, sensuelle ou complètement divine de la chanteuse constitue la révélation absolue de ce premier album.
On retiendra pour l’Histoire trois tubes majeurs : « Heartbreaker » « We live for love » et « I need a lover », chacun d’entre eux entrant directement au Panthéon du female rock qui décoiffe !
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