Jean-Claude Van Damme, anatomie d'une détermination (Philippe Graton)


 

Sans doute atteint par une vague de nostalgie hivernale je me suis souvenu du temps lorsque enfant j’admirais les stars des films d’actions comme Stallone/Schwarzenegger et le plus athlétique/francophone d’entre eux Jean-Claude Van Damme.
Datant de 1993 « Jean-Claude Van Damme, anatomie d’une détermination » est un ouvrage illustré de Philippe Graton couvrant la biographie de l’acteur…
On découvre que Jean-Claude Van Varenberg, né à Bruxelles en 1960 de parents fleuristes, était un enfant au tempérament artistique déjà marqué par un sens aigu de la rêverie et du dessin.
Petit, chétif, bincoclard et peu doué pour les études, le petit Jean-Claude est mis au karaté par son père pour acquérir un peu de confiance en lui.
Mais son professeur Claude Goetz est un forcené de l’entrainement et impose un régime très dur à ses élèves.
Peu à l’aise parmi un majorité d’adulte, Jean-Claude s’accroche néanmoins et progresse très vite, devenant le protégé de Goetz.
Jean-Claude pratique aussi la danse, activité certes moins martiale mais qui développe davantage son incroyable souplesse et son gout pour les corps féminins.
Inscrit dans plusieurs compétitions internationales de karaté « light contact », Jean-Claude bat des adversaires plus vieux et plus imposants que lui en misant sur la rapidité exceptionnelle de ses jambes.
Seule l’angoisse l’empêchera d’accrocher un titre majeur à son palmarès.
Au cours d’un compétition, Jean-Claude découvre Miami et devient fasciné par les États-Unis.
Il rencontre Melly une Vénézuélienne sportive comme lui, l’épouse à Las Vegas et revient monter une salle de sport à Bruxelles.
Les affaires sont florissantes pour le couple qui dispense cours d’aérobic, de musculation et karaté.
Mais Jean-Claude cherche en réalité autre chose qu’une reconnaissance sportive, il cherche à devenir célèbre.
Lorsque Melly le quitte, Jean-Claude laisse la gestion de sa salle à ses parents et décide sur un coup de tête de partir tenter sa chance comme acteur aux États-Unis.
Sur place, sans relation, il tombe de déconvenue en déconvenue.
Enchainant les petits boulots mal payés, Jean-Claude continue de s’entrainer avec acharnement et fréquente les salles de gym ou restaurants des stars de Los Angeles.
A force de volonté, il se forge un physique ultra musclé et change son nom en Van Damme plus compréhensible pour les Américains.
Il est éconduit poliment par les stars comme Stallone ou Schwarzenegger, seul Chuck Norris lui-même ancien champion de karaté lui donne sa chance et lui offre un premier petit rôle.
Van Damme commence à décrocher des petits rôles dans des séries B, manque de grosses occasions comme dans « Predator » puis finit à force de harcèlement à convaincre le producteur Menahem Golan, de lui confier le premier rôle dans « Bloodsport » qui deviendra un succès mondial en 1988.
Van Damme enchaine ensuite les films d’actions et accumule les succès entre la fin des années 80 et le début des années 90 : « Double impact », « Cyborg », « Kickboxer » « Universal soldier » deviennent des classiques du genre.
Son mariage avec Gladys Portuguese, une bodybuildeuse portoricaine alimente également sa notoriété et donne naissance à deux enfants…
En conclusion, écrit par un proche de Van Damme, « Jean-Claude Van Damme, anatomie d’une détermination » présente l’acteur sous un jour très favorable dans une période de sa vie ou il était jeune et au sommet de son succès.
La suite on la connait tous sera moins plaisante pour le M Muscles de Bruxelles qui sombrera dans des addictions à la cocaïne, plongera au box office, deviendra la risée du monde par ses déclarations incohérentes et enflammées mélangeant bribes philosophiques délirante et anglicismes.
Malgré ces épreuves, Van Damme finira par refaire surface soutenu par un certain nombre d’inconditionnels…
Aujourd’hui porté par un revival nostalgique des années 80, Van Damme est devenu culte et parvient encore à avoir les faveurs du cinéma.
Plus que les interviews complaisantes ou les photos de l’acteur sur ses tournages ou dans sa salle de gym, le livre est donc surtout intéressant plus pour ses rares clichés de la jeunesse de Van Damme alors que frêle adolescent il s’essaye timidement au karaté pour ensuite devenir une machine surmusclée enchainant les grands écarts et les coups de pieds sautés…
Un livre donc intéressant mais beaucoup trop incomplet et peu subjectif.

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