Inamorata (Pat Benatar)


 

 En 1997 après un « Gravity‘s rainbow » constituant un échec commercial, Pat Benatar dont la carrière bat de l’aile à présent sort « Inamorata » sous un nouveau label CMC International.
Si son fidèle mari guitariste/compositeur Neil Girardo reste aux commandes, le personnel est en revanche sérieusement renouvelé : Mick Mahan à la basse, Allison Cornell aux claviers et Ray Binker à la batterie remplaçant des musiciens présents depuis le début aux cotés de Pat.
Avec sa pochette bien sage convenant à une femme maintenant d‘âge mur, « Inamorata » débute par une ballade acoustique « Only you » plutôt plaisante prenant de la vitesse sur des refrains plus animés.
Lui emboitant le pas on retrouve « River of love »  un mid tempo boggie renforcé par des chœurs solides puis une succession de ballades acoustique de qualité : « I don’t want to be your friend » , « Strawberry life » exécutées avec justesse et maitrise par la chanteuse, comme le montre l’alternance d’ambiances subtiles et intimistes sur « Purgatory ».
On poursuit dans la douceur avec « Papa’s roses » qui atteint des sommets de beauté et d’émotion puis se réveille un peu sur « At this time » qui swingue de manière  plutôt bienvenue.
De ballades acoustiques, il est toujours question sur « Dirty little secrets » à la beauté éthérée, puis sur « Angry » également très planant…
Dans la dernière ligne droite, « In these times » charme par ses variations et l’intensité de ses refrains avant « Inamorata » un atterrissage en douceur instrumentale issu de la guitare de Girardo.
En conclusion, malgré les ventes assez ridicules pour une star de la stature de Pat Benatar, « Inamorata » est finalement un très bel album acoustique, à mille lieues de toute tentative commerciale, comme si à l’orée des années 2000, Pat Benatar avait mis de coté les hit machines punchy des années 80 pour se concentrer sur une version épurée de son talent tournant autour de sa voix d’une pureté magique et des instruments dont l’unique fonction est de l’accompagner.
Album de retenue, de finesse, de subtilité et d’émotions, « Inamorata » mérite mieux que le dédain commercial auquel il a été soumis et sera charmer les amoureux de grande voix et de belle musique…
Quant aux autres, tant pis pour eux !

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