Le grand effondrement (Sébastien le Jean)

 

Sorti en 2022, « Le grand effondrement » est le premier roman de Sébastien Le Jean.

Après l'assassinat de Dampierre, le PDG d'un grand groupe automobile, le commandant Ronan Sénéchal est chargé de l’enquête en région parisienne.

Jeune père de famille, il découvre que Dampierre venait visiter un bunker high tech hautement sécurisé pour survivre à un effondrement des états qu'il estimait imminent.

A Lyon, le capitaine Irina Kowalski, retrouve dans un étang le corps de Nicolas Marlot, un jeune youtubeur survivaliste radical, atrocement mutilé.

Les enquêtes des deux policiers se recoupent donc autour du milieu survivaliste incarné par Victor Kieffer un gourou suisse ayant influencé Marlot puis Hoffman ancien du RAID, devenu responsable de la sécurité d'un mystérieux groupe high-tech nommé Prométheus.

Un moment suspecté du meurtre de Dampierre, Marlot est finalement innocenté après qu'à force d’opiniâtreté, Sénéchal ne parvienne à percer le culte du secret autour de Dampierre et comprendre que le tueur, en réalité Hoffman, s'est fait passé pour un employé chargé de travailler pour l'achèvement de la résidence puis a profité de la venue des policiers sur la scène de crime pour prendre la fuite.

Puis les événement s'enchainent, Hoffman disparaît et un mystérieux maniaque nommé « Le guérisseur » enlève un homme et une femme, anonymes pour les mettre en scène dans une expérience de survie filmée à la manière d'un jeu de télé-réalité diffusé sur Internet.

Alors que Steven et Anna, enfermés dans un fort isolé des Alpes tentant de survivre maladroitement, une course contre la montre s'engage pour retrouver Hoffman.

Sénéchal doit faire face à des menaces personnelles de plus en plus pressantes alors qu'Agogé, l'organisation extrémiste dirigée par Hoffman, s'organise pour propager un vent de terreur en France en propageant des « fake news » sur un effondrement imminent.

Le commandant paye le prix fort lorsque sa femme et son fils sont assassinés mais réussit grâce à la coopération de Gimenez un ex employé de Prometheus, à localiser le fort ou se cache Hoffman.

Dans une terrible expédition punitive, Sénéchal tue Hoffman après l'avoir torturé, puis effectue un raid surprise vers le véritable commanditaire, Alex Rohr, le PDG de Prometheus qui a reçu pour ordre de provoquer un dérèglement climatique en utilisant « Rainmaker » une technologie novatrice financée par Wail Sariak, un magnat de la finance obsédé par la fin du monde.

Grace à Kowalski qui aidée par Kieffer avait elle-aussi pu localiser la planque d'Hoffman, Sénéchal est sauvé des griffes de Rohr qui périt dans un assaut du Raid, concluant l’enquête par un « happy end ».

En conclusion, « Le grand effondrement » est un polar de facture classique exploitant l'ère du temps en plaçant son intrigue au cœur d'un mouvement survivaliste.

Si le style de Le Jean est efficace, les personnages sont en revanche bien peu originaux, entre un flic radicalisé parce qu'on s'en est pris à sa famille et sa collègue fille perdue lesbienne de surcroit.

Face à eux, une organisation secrète, mélange de groupuscules nazis dirigés par un tueur d'élite psychopathe et de milliardaires mégalomanes.

Sous un vernis de modernisme, rien de bien neuf donc sous le ciel « sombre » du polar.