Le journal d'Anne Frank (Anne Frank)
Publié en 1947, « Le journal d'Anne Frank » reste encore aujourd'hui l'un des plus poignants témoignages de la Seconde guerre mondiale.
Durant l'été 1942, la jeune Ann Frank, 13 ans à peine, doit quitter l'école qu'elle apprécie tant pour se cacher avec sa famille dans un annexe aménagée en appartement des bureaux de son père, Otto, chef d'entreprise à Amsterdam.
Outre sa sœur ainée Margot, Anne partage sa cachette avec son père, sa mère Edith et les Van Daan, un couple avec un jeune fils Peter, avant d’être rejoint par Dussel un dentiste ami de la famille.
Passionnée de littérature, Anne décide de tenir son journal intime dans le but que celui-ci serve de témoignage pour l'après guerre.
Tout en s'adressant à Kitty, son amie imaginaire, Anne raconte le quotidien de l'Annexe, souvent difficile en raison de la promiscuité, des querelles quasi continuelles pour la nourriture ou l'occupation des toilettes mais surtout des dures réprimandes dont elle est l'objet.
Pour ne pas être repérés, les clandestins font le moins de bruit possible durant la journée et se font livrer de la nourriture et des affaires par des amies hollandais, ses associés Kugler et Kleiman mais aussi Bep et Miep les secrétaires de son père.
Ils doivent composer avec les interventions de magasiniers, artisans et subir l'angoisse des cambriolages fréquents en ces temps troublés.
La radio, hollandaise ou anglaise leur permet de garder un contact avec le monde extérieur et gardent leur espoir intact : celui d'une défaite de leurs persécuteurs, les nazis.
Car Anne n'ignore rien du sort qui le attends s'ils sont pris, elle fait preuve dans ses écrits d'un formidable appétit de vie.
Indépendante, moderne, voir rebelle pour une file de son age, Anne tient tête aux adultes se montre intéressée par la compréhension du monde, un goût prononcée pour l'Histoire et la mythologie.
De manière plus touchante encore elle s'interroge sur la sexualité et finit même par vivre une histoire avec Peter, un garçon un peu plus âgé qu'elle, lui aussi caché dans l'annexe.
Mais alors que les Anglais se rapprochent, l'histoire se montre cruelle puisque les clandestins sont arrêtés après deux ans de cache...
Malheureusement seul Otto sortira vivant des camps de la mort.
En conclusion, « Le journal d'Anne Frank » mérite sa réputation et ne peut laisser personne insensible.
Avec son esprit vif, sensible et émancipé, Anne décrit sa situation impossible, alternant descriptions des querelles quasi quotidiennes entre les habitants confinés, colère contre les adultes qui la rabrouent mais aussi grands moment de réflexion sur la guerre, la politique, la religion et l'amour.
L'appétit de vivre d'Anne est d'autant plus touchant que la situation autour des clandestins se montre terrifiante entre bombardements anglais, tirs et rafles impitoyables des SS.
Pour survivre, Anne lutte avec son esprit et rêve, rêve comme seules les jeunes filles de quinze ans le peuvent !
La fin de sa vie dans des conditions humaines révolte mais son témoignage littéraire lui survivra, portée par l'amour indéfectible de son père, décédé en 1980.
Un classique ? Oui ! Merci à
toi Anne ! Avec toute mon affection
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