Beowulf (Sturla Gunnarsson)

 

Depuis des siècles, la légende de Beowulf, tiré d’un poème épique scandinave écrit entre 800 et 100 après JC, a inspiré les artistes mais en 2007 c’est Sturla Gunnarsson, un Islandais qui réalise « Beowulf, le légende viking ».

Ici en 500 après JC, Beowulf (Gerard Butler) incarne le héros issu du peuple des Goths traversant la mer pour porter secours aux roi danois Hrothgar (Stellan Skasgard) dont le peuple est persécuté par un troll monstrueux répondant au nom de Grendel (Ingvar Eggert Sigurosson).

Hrothgar avoue son impuissance face à cette force de la nature et invoque Beowulf et ses treize compagnons pour l’aider à le débarrasser de cette plaie.

Mais le troll fuit le combat et se cache dans les montagnes du Danemark.

Curieux, Beowulf s’en va quérir les conseils de la sorcière Selma (Sarah Polley) qui prend étrangement parti pour Grendel en lui faisant comprendre qu’il n’en a qu’après les Danois eux même en crise de confiance avec l’arrivée d’un prêtre Celte qui tente de les convaincre peu à peu au Christianisme pour résoudre leurs problèmes.

Les expéditions contre le troll tournent en effet à l’échec mais lorsque les Goths brisent par dépit le crane du père de Grendel, celui devient ivre de rage et se lance dans une expédition punitive.

Après un combat acharné et incertain, Beowulf parvient à emprisonner un de ses bras dans une corde, ce qui le force à se le sectionner pour fuir.

Gravement blessé, Grendel est secouru par sa mère une sorcière des mers à la taille elle aussi monstrueuse.

Mais Beowulf qui a pourtant compris auprès de Hrothgar que le troll agissait par vengeance personnelle contre les Danois ayant assassiné son père, accède à la grotte ou de la sorcière des mers et y trouve le corps mort de Grendel.

Le héros nordique affronte et tue la sorcière puis épargne le fils de Grendel, conçu une nuit d’étreinte contre nature avec Selma.

De retour auprès des Danois, il érige une sépulture à Grendel et lui rend un hommage viking afin d’apaiser la rancœur de son fils et de dépasser le sentiment de vengeance…puis quitte le Danemark en le laissant sous la protection de Selma.

En conclusion, « Beowulf, le légende viking » est une plaisante adaptation/vulgarisation du mythe incarné ici par un acteur charismatique.

Le parti pris d’humaniser le troll qui devient finalement une victime de la cruauté des hommes est audacieux mais fonctionne, créant ainsi une ambigüité dans ses rapports avec le fier et intrépide héros nordique.

Les paysages magnifiques du Nord de l’Europe sont à couper le souffle et contribuent à emballer le film pour un résultat final des plus divertissants.

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