Gremlins 2, la nouvelle génération (Joe Dante)

 

En 1990 soit six longues années après le succès du premier opus sort « Gremlins 2, la nouvelle génération » toujours de Joe Dante.

Ici on se retrouve dans la Clamp tower, infernal gratte-ciel propriété de Clamp (John Glover), caricature à peine voilée de Donald Trump, représentant un magnat de l’immobilier prêt à tout pour remodeler Chinatown à New-York.

Lors de cette opération pilotée par Forster (Robert Picardo) son chef de la sécurité, Mr Wing (Keye Luke) dernier commerçant du vieux quartier chinois meurt mais Guizmo, le petit Mogwai qu’il possédait éjecté dans la rue puis recueilli par un des scientifiques de Clamp.

Héros du premier film Billy Peltzer (Zach Galligan) a grandi et est employé de Clamp tout comme sa petite amie Kate Beringer (Phoebe Gates) qui évolue dans un univers ou la technologie sert à surveiller et contrôler les gens.

Guizmo est examiné par le Dr Cathéter (Christopher Lee) le directeur d’expérimentations génétiques étranges.

Aspergé d’eau par la maladresse d’un réparateur, Guizmo donne naissance à des doubles, dont le fameux Mogwai à la crête, réplique maléfique de lui-même.

Lorsque Billy découvre que Guizmo est retenu prisonnier par Cathéter, il décide de le faire évader mais la manœuvre échoue.

Kate intervient mais récupère le mauvais Mogwai, une créature désordonnée et méchante qui sème le chaos dans leur maison.

Lorsque Billy s’aperçoit de l’erreur, il est trop tard, Guizmo a été mis à l'écart et les Mogwai se sont déjà répandu dans les centres commerciaux de la Clamp tower et s’étant nourri après minuit, sont transformé Gremlins reptiliens et ultra agressifs.

Intelligents et déterminés, les Gremlins investissent graduellement les étages de l’immeuble, utilisant le laboratoire de Cathéter pour expérimenter d’étranges substances qui provoquent des mutations : Gremlin féminin, capable de voler et de résister aux rayons lumineux, de se changer en électricité pure ou doué d’intellect comme Brain (Tony Randall), qui devient le porte parole de la race en raison de ses dons de parole.

Tandis que Brain pérore à la télévision interviewé par Fred (Robert Prosky), un vieil acteur déguisé en vampire, les autres Gremlins sèment la terreur dans la tour tuant Cathéter et isolant Forster.

Clamp lui-même est agressé et s’en sort miraculeusement en passant son adversaire dans un broyeur.

Mais le magnat cherche à étouffer le scandale vis-à-vis des autorités, ce qui pousse Billy et Kate, aidés par Murray Futterman (Dick Miller ) spécialiste des Gremlins qui a réussi à tuer le Gremlin ailé en le noyant dans le ciment, à intervenir à la place des pompiers qui croyaient à un incendie.

A l’intérieur du building la guerre fait rage…mais Guizmo a réussit à se reprendre en main et s’inspirant de Rambo, se confectionne un armement de fortune avec un arc et une allumette qui lui permet de tuer Crête blanche, horriblement croisé avec une araignée géante qui s’apercevait à dévorer Marla Bloodstone (Haviland Morris), sa collègue carriériste.

Mais Brain dirige alors la meute, qui s’apprête à faire irruption dans New-York pour en prendre le contrôle.

En un pari risqué, Futterman arrose tous les Gremlins qui se multiplient dans une ambiance de folie mais demande ensuite à Billy et Kate d’utiliser le Gremlin électrique pour les électrocuter en série.

La menace écartée, Clamp fait publiquement machine arrière sur ses velléités scientifiques et même immobilières…ce qui ne l’empêche pas de rêver à des projets plus ruraux auxquels il voudrait associer Bill et Kate.

Seul Forster reste coincé dans les étages avec la Gremlin femelle qui le demande en mariage !

En conclusion, « Gremlins 2, la nouvelle génération » est une petite déception perdant la magie et le coté charmant du premier opus, pour accentuer la folie dévastatrice des Gremlins.

Malgré son scénario rachitique, ses acteurs minables et son délire continu, « Gremlins 2, la nouvelle génération » offre des scènes d’anthologie dans lesquelles Dante tourne en dérision les plus gros succès de l’époque au box office américain.

On sourit également avec étonnement en voyant l’attaque frontale contre Donald Trump alors beaucoup moins connu qu’en 2016, mais déjà représenté comme un arriviste sans foi ni loi…

Échec commercial, ce second opus vaut cependant le détour pour sa folie, son humour noir et ses effets spéciaux respectables pour les déjà vieilles années 90.

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