Doggybags, volume 8 (Noellie Pravia, El diablo, Johnatan Garnier, Juliette le hégarat, Mathieu Bablet)
Fidèle à sa réputation sanglante et exotique, « Doggybags, volume 8 » voit le jour en 2015.
Ici, deux auteurs Noellie Pravia et Juliette Le hégarat sont mises en avant pour raconter une histoire de fantastique gore au Nicaragua, pays oublié d’Amérique centrale.
Soledad, une modeste serveuse d’un bar minable d’un petit village est victime d’un viol et d’un cruel assassinat par des truands locaux dirigés par leur chef Tuco.
Son frère Luis, endetté dans de stupides paris de rodéos ne tarde pas à la rejoindre sous terre.
Mais l’esprit de Soledad se réincarne dans celui d’une créature légendaire, une sorcière appelée la cégua qui est protégée par un chien surnaturel le cadejo.
Patiemment Soledad traque donc ses bourreaux et les étripe un par un, acceptant son statut de déesse vengeresse.
El diablo fait ensuite son retour pour compter l’horrible histoire de Jeffrey Dahmer tueur en série homosexuel du Milwaukee, qui massacre sa malheureuse jeune victime, un enfant de quatorze ans appelé Konerak malgré la courageuse intervention de deux femmes noires qui avaient tenté d’alerter deux stupides policiers blancs sur la détresse de la victime hagarde et blessée en pleine rue.
Habile et manipulateur comme tous les tueurs en série, Dahmer n’a aucune difficulté à berner les policiers qui gobent sans sourciller son histoire de dispute d’amoureux.
Pour finir, Jonathan Garnier (scénario) et Mathieu Bablet (dessins) nous entrainent dans le ghetto de Kowloon à Hong-Kong, ou Eddie un postier joue de la rumeur pour faire accuser le boucher Zhang, d’une série de meurtres horribles afin de mieux détourner les soupçons sur ses propres activités criminelles.
Sans remord, Eddie révèle sa vraie nature et tue celui qui demandait son aide.
En conclusion, « Doggybags, volume 8 » tourne à présent bien en rond, se contentant de recycler les mêmes histoires de vengeance sur fond de légendes latino-américaines.
Derrière ce nettoyage pour le moins radical des criminels, on goutera moins la fascination repoussante pour les tueurs en série, qu’ils soient américains ou asiatiques…
Ce volume 8 desservi par l’habituel graphisme grossier de ses dessinateurs, passe donc les bornes de l’abject et se montre d’un intérêt plutôt faible, comme si le soufflet finissait finalement par retomber.
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