Doggybags, volume 1 (Run, Singelin, Florent Maudou)

 

 


Sorti en 2011 chez Ankama, « Doggybags tome 1 » fit mine de rien l’effet d’une petite bombe dans la BD française avec l’arrivée d’un style inspiré des séries Z américaines à base de sexe et de violence décomplexés.

Le scénariste Run fait ici travailler le dessinateur Singelin pour une première histoire bien basique de gang de motards californiens pourchassant une jeune femme pour la réintégrer dans le clan, en réalité formé de loups-garous.

Après une cavale intense et une violente étreinte dans la foret avec le chef du gang, la femme retrouve sa forme originelle de louve et rejoint la meute.

Avec Florent Maudoux on change d’univers pour mettre en scène Masiko, une tueuse à gage experte en couteaux poursuivie avec son bébé par un gang asiatique dirigée par une femme nommée la Duchesse.

Mais Masiko élimine les tueurs et capture vivant l’un de leurs pisteurs, un homme masqué dont assez curieusement elle finit par devenir amante.

L’homme finit par disparaitre en laissant un simple mot laissant à penser qu’il va tenter à lui seul de tuer la Duchesse.

Paniquée, Masiko se rend dans les bains ou la Duchesse à ses habitudes et découvre son amant dans un bain de sang.

Elle prend alors le relai, luttant à mort avec une femme capable de se transformer en panthère noire.

Vient ensuite le tour de la duchesse elle-même capable de se transformer en animal encore plus redoutable, un cobra au venin mortel.

Masiko la leurre en la faisant mordre une réplique en plastique de son bébé, puis la neutralise et sectionne sa jambe.

Se tordant de douleur par terre, la Duchesse consent pour sauver sa vie à la blanchir de toute poursuite.

Lorsque les secours arrivent, les policiers reconnaissent comme l’un des leurs l’homme masqué tué dans la fusillade, le lieutenant Law.

Run prend lui-même les commandes des dessins du dernier épisode pour narrer une histoire bien hardcore dans laquelle Curtis Sauvage un flic motard solitaire ex lutteur d’ultimate fighting poids lourd traque un braqueur dans le désert de l'Arizona.

Le braqueur réussit à le tuer mais se retrouve pris au piège, menotté au corps massif du policier.

Il traine alors son fardeau dans le désert sous une chaleur accablante.

Il se pense sauver en rongeant avec ses dents le bras de Sauvage mais meurt dévoré encore vivant par des vautours après avoir été foudroyé sous l’œil rigolard de son ex victime.

En conclusion, « Doggybags, volume1 » plante dès le début le décor mélangeant série Z et fantastique-horreur sur fond de beaucoup violence et d'un peu de sexe.

Volontairement premier degré et dénué d’humour, ce premier numéro présente le noyau de base de l’équipe avec des histoires simples voir simplistes, tout particulièrement la première trop fortement influencée pour moi par l’univers de Sons of anarchy.

Au niveau graphisme, la pauvreté de Singelin choque, Maudoux et Run relevant tout de même le niveau avec un trait plus soigné.

Rien de bien renversant au final mais une nouveauté mal élevée qui a au moins le mérite de bousculer un peu les codes trop figées du genre, ce qui à mon avis mérite un minimum de respect/intérêt.

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