Doggybags, volume 6 (Céline Tran, Run, Jeremie Gasparutto, Florent Maudoux, Guillaume Singelin)

 


La franchise Doggybags tourne fort en 2014 avec « Doggybags, volume 6 ».

Cette fois l’originalité est de mise avec une carte blanche offerte à la star du porno Katsuni qui signe plusieurs histoires sous un nom plus civil : Céline Tran.

Associée à l’équipe de Doggybags : Run (scénario), Guillaume Singelin, Florent Maudoux et Jeremie Gasparutto (dessins), Kastuni parle de ce qu’elle connait : l’industrie du porno américaine.

Sous la plume de Gasparutto, deux recruteurs-casteurs abusent sans vergogne des velléités de succès de Sandy une ex paumée de la téléréalité, une blonde tatouée à belle poitrine pour la livrer en pâture à des démons-brutes désireux de se repaitre de son corps et de son sang dans un des multiples petits studios de la porn valley californienne.

Mais en plein calvaire, Celyna, une Némésis guerrière fait alors son apparition sous les traits de la porn star asiatique et massacre les démon à coup de katana.

Après avoir liquidé les monstres, Celyna termine en émasculant le recruteur.

Puis avec Maudoux le récit vire quelque peu à l’autobiographie d’une hardeuse, qui dit avoir plongé dans le milieu après une douloureuse rupture amoureuse.

Agressée par des monstres violeurs suceurs de sang, sa résistance hors du commun lui permet de devenir la favorite d’un démon supérieur qui lui alloue ses pouvoirs de tueuse-vampire.

Devenue Celyna la sépulkre, elle traque elle aussi ses proies hommes ou femmes pour se sustenter en sang frais avant de se rebeller contre ses créateurs et de les assassiner.

Dans la dernière partie, Singelin présente François Donatien un abominable notable très (trop ?) fortement inspiré du personnage de Sade et Dominique Strauss Kahn, pour décrire un monstre pervers aimant torturer des jeunes femmes et se repaitre de sang.

Traqué par Celyna qui n’a aucun mal à se débarrasser de ses gardes du corps, Donatien est finalement exécuté après avoir été forcé d’ingurgiter toute la collection de sang millésimé qui faisait l’objet de sa fierté malsaine.

En conclusion, « Doggybags, volume 6 » varie quelque peu les plaisirs en mixant cette fois les influences gore vampiriques avec le thème de la sexualité, abordé sous l’angle aujourd’hui moderne de l’envahissante pornographie.

La porn star Kastuni trouve dans ce style volontairement régressif l’occasion d’extérioriser d’autres facettes de ses « talents » artistiques produisant des scénarios basiques et autobiographiques ou on devine une certaine brutalité dans les tournages de style « gang bang ».

Pour le reste, les amateurs retrouveront le coté crade et grossier du graphisme des auteurs habituels. Avec cet apport ponctuel et particulier, ce volume six change un peu la donne, sans bouleverser pour autant par son audace ou son génie.

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