Doggybags, volume 4 (El diablo, Run, Nicolab, Singelin)
Très alléché par les excellents premiers Doggybags, je me suis logiquement rué sur « Doggybags, volume 4 » toujours dirigé en 2014 de main de maitre par Run.
La première histoire concocté par El diablo sur des dessins de Nicolab montre le navire de André Bardochan puissant trafiquant d’armes faire naufrage, laissant l’homme survivant sur une ile déserte avec comme seuls partenaires sa femme Cécilia et Vassia un colossal cuisinier russe avec qui il avait eu une violente altercation à bord.
Profitant de sa supériorité physique, Vassia prend le dessus sur Bardochan, lui volant sa femme et l’obligeant à faire des basses besognes pour le servir.
Incapable de subir plus longtemps cet enfer, Bardochan se rebelle, tuant accidentellement Cécilia puis volontairement Vassia à coups de pierre.
Finalement recueilli par une marine sud américaine, Bardochan est mis en arrestation pour le double meurtre de l’ile…
On change brutalement d’univers pour se retrouver avec Run dans les épaisses forets de l’Oregon, ou un jeune couple perdu traqué par ce qu’il croit être un tueur en série, tombe dans les griffes de policiers psychopathes qui les enferment dans des cellules sous terraines et les nourrissent de chair humaine (!).
Pour terminer ce même Run s’associe à Singelin pour mettre en comics l’opération des Navy seals aboutissant à la mort d’Oussama Ben Laden, retranché dans une maison ultra sécurisée du Pakistan.
Les commandos perdent un hélicoptère et ont toutes les peines du monde à tuer le leader terroriste, qui semble à chaque fois reprendre vie par chacun de ses membres en une métaphore des réseaux terroristes proliférant par delà sa mort.
En conclusion, « Doggybags, volume 4 » est une déception après le puissant travail de recherche sur les narcotrafiquants mexicains ou les gangs blacks de LA effectués dans les numéros précédents.
La première histoire aussi radicale qu’absurde est joliment troussée par Nicolab dans un cadre pour une fois plus exotique et séduisant que les ruelles défoncées des crack-cities.
Ensuite après ce départ honorable c’est la chute et les auteurs ne se foulent pas beaucoup en recyclant les vieux codes des films d’horreurs ou d’action purs et durs US.
Quand en plus les dessins, surtout de Singelin sont affreux, on a surtout envie de passer au numéro 5 de la série pour voir la suite !
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