Snowden (Oliver Stone)

 

Sur les écrans en  fin d’année 2016, « Snowden » d’Oliver Stone traite d’un sujet en principe fort comme l’affectionne le réalisateur en retraçant le parcours de l’ex analyste de la CIA et de la NSA qui défraya la chronique en révélant les écoutes pratiquées au nom de la lutte contre le terrorisme sur des citoyens lambda et surtout sur l’ensemble des chefs d’états ou patrons d’entreprises afin de contribuer à assoir la domination américaine dans le monde.

L’action commence à Hong-Kong en 2013, ou Edward Snowden (Joseph Gordon Lewitt) a convoqué le journaliste du Gardian Gleen Gruenwald (Zachary Quinto) et de  Laura Proitas (Melissa Leo) du Washington Post pour diffuser ses aveux.

Snowden parle, les journalistes filment et enregistrent.

Réformé en 2004 de l’armée américaine en raison d’un problème aux jambes, Snowden saisit sa chance pour entrer à la National Security Agency et mettre à profit ses dons réels pour l’informatique.

Formé dans la Maryland, Snowden séduit son professeur Harry Foster (Nicolas Cage) par ses capacités et par son patriotisme sans tache.

Il devient le favori du directeur Corbin O’Brian (Rhys Ifans) qui lui propose une première mission à Genève ou les choses ne se passent pas comme prévu.

Snowden détecte des failles dans le système informatique des RH de l’ONU mais écope d’un blâme en récompense.

Mais Matt Kovar (Timothy Olymphant) de la CIA le remarque et l’embauche personnellement pour une mission d’espionnage.

Aidé par sa petite amie Lindsay Mills (Shailene Woodley), Snowden apprend les rudiments de l’ingénierie sociale en approchant un banquier iranien puis Gabriel Sol (Ben Schnetzer) un collègue lui apprend comment utiliser PRSIM et Xkeyscore, un logiciel espion permettant à partir de mots clés de récupérer toutes formes d’informations numériques sur une personne.

Un point faible est alors détecté sur le banquier qui est trainé dans un club de strip tease et abondamment saoulé par Kovar.

Mais Snowden se montre choqué par ces méthodes et éprouve de réelles difficultés devant un logiciel capable de violer sans vergogne toutes les principes de protection de la vie privée.

Il quitte alors avec fracas la CIA mais est réembauché comme consultants chez Dell au Japon pour espionner ce pays pour cette même CIA…

Les disputes avec Lindsay qui le suit par amour mais qui a plutôt une vie d’artiste bohème deviennent fréquentes…

Lorsque Snowden découvre de plus qu’il est épileptique il refuse de prendre un traitement qui ralentirait estime il ses facultés intellectuelles.

Après le Japon et les nouvelles félicitations de O’Brian, Snowden est affecté à Hawaï pour développer des programmes de cyber défense.

Il y retrouve Gabriel mais se trouve supervisé par Trevor James (Scott Fitzgerald) mais Snowden comprend que l’un de ses programmes a en réalité servi à géolocaliser des terroristes pour les abattre.

Ces méthodes choquent les autres analystes qui se posent aussi des questions sur ses assassinats sommaires.  

Après une nouvelle crise d’épilepsie devant ses collègues, Snowden se sait très surveillé par O’Brian et profite d’une gaffe de Trevor vis-à-vis de l’infrastructure syrienne pour copier tous les fichiers sur une clé informatique.

Il réussit à sortir du complexe et prend ensuite contact avec les journalistes.

Après de longs débats, la hiérarchie du Gardian composé de Ewen Mc Askill (Tom Wilkinson) et Janine Gibson (Joely Richardson) accepte de publier les informations de l’interview de Snowden qui se sait ensuite recherché activement par le gouvernement américain.

Il bénéficie de la protection des avocats de Wikileaks et parvient à rejoindre la Russie ou Poutine le protège de la vindicte américaine.

De là, il est donne quelques interviews pour revendiquer ses actes malgré le lourd tribu qu’il doit payer (exil, privation de liberté).

Suite à ces révélations, le congrès américain déclare les méthodes de la NSA illégales et Obama annonce l’arrêt des écoutes de masses.

En conclusion, « Snowden » ressemble davantage à un documentaire/grand déballage public des méthodes de l’espionnage américain qu’à un véritable film.

L’intrigue est linéaire, complexe, difficile à suivre et ne rend pas justice à un sujet qui aurait pu être plus passionnant.

Au final donc une œuvre un peu plate qui a le mérite d’informer le grand public sur l’impact que peut avoir un seul homme pétri de principes inaltérables capable de trahir son pays et de vivre en paria en vertu de ceux-ci.

Héros ou traitre ? Seule l’histoire jugera l’acte fou de cet homme persuadé d’avoir ouvré dans l’intérêt général.

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