Doggybags, volume 5 (El puerto, Neyef, Run, Aurélien Ducoudray,Tomeus, Katrinka)

 

 


« Doggybags, volume 5 » poursuit la série en 2014.

De petits nouveaux El puerto (scénario) et Tomeus (dessins) s’attèlent à une histoire dans la plus pure tradition hardcore des Doggybags dans laquelle deux braqueurs de banques latinos de Miami se réfugient dans les égouts de la ville pour fuir la police.

Malgré leur dureté et leur armement, les deux hommes sont impitoyablement traqués par un crocodile albinos géant qui les dévore avec la complicité bienveillante d’un gros shérif américain qui a déjà failli mourir dans ses mêmes égouts.

Le mentor Neyef travaille ensuite avec Aurélien Ducoudray pour un trip délirant dans lequel Shawn Nelson un paumé-toxicomane de San Diego, se sent investi d’une mission divine et s’inspirant de l’œuvre de Saint George, dérobe un tank de la garde nationale pour une folle ride avant d’être abattu par les flics.

Et comme si cela ne suffisait pas le duo Run/Ducoudray s’associé avec les dessins de Kartinka pour décrire un parc d’attraction patriotique géant ou le public peut tuer des zombies capturés dans l’espoir de modifier les grand défaites de l’histoire américaine : défaite du général Cluster, assassinat de Kennedy, 11 Septembre+ Guantanamo.

Richard un des gardiens du parc, perd contenance face aux provocations du petit ami noir et athlétique de la femme qu’il désire Linda et après avoir perdu au tir face à lui et encaissé ses brimades sur ses piètres performances au lit, livre le boyfriend indélicat aux zombies.

Mais l’affaire échappe à son contrôle et les zombies s’en prennent aux visiteurs, les mordant pour les contaminer en une sanglante et jouissive revanche.

En conclusion, « Doggybags, volume 5 » redresse un peu à la barre après un quatrième volume en dedans.

Rien à dire sur la première histoire, certes sans surprise mais plutôt jouissive ou d’affreux bandits se font traqués et dévorés mais grand doute métaphysique sur la pauvreté pour ne pas dire débilité de la seconde avec ce kif de conduire un tank face à la police.

Enfin, cynisme total et hommage vibrant à George Romero dans la dernière histoire avec une attaque en règle des valeurs patriotiques américaines.

Si ce cinquième volume n’atteint pas les sommets de la série, il s’en tire néanmoins correctement.

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