Karaté kid (John G Advilsen)

 

Petite plongée dans le passé avec « Karaté kid » de John G Advilsen, le père immortel du premier « Rocky » qui révéla au monde entier Sylvester Stallone.

Sorti en 1984, « Karaté kid » ressemble fortement à « Rocky » dans sa construction et montre les difficultés d’intégration de Daniel Larusso (Ralph Macchio) un jeune homme obligé de déménager avec sa mère Lucille (Randee Heller) du New-jersey à la Californie pour s'y construire un meilleur avenir.

Vivant dans un appartement minable d’un quartier modeste de Los Angeles, les Larusso tirent en réalité le diable par la queue.

Daniel tape certes dans l’œil d’Ali Mills (Elisabeth Shue) une jeune blonde des quartiers huppés rencontrée sur la plage mais devient également du même coup l’ennemi de Johnny Lawrence (William Zabka) son ex petit ami qui dirige une bande de motards particulièrement agressifs.

Tabassé par Lawrence qui pratique le karaté, Daniel tente de s’inscrire lui aussi à un club mais comprend que l’enseignement centré sur la violence du dojo de John Kreese (Martin Kove) son maitre, n’est pas pour lui.

Au collège si Ali continue d’en pincer pour lui, la situation ne s’arrange pas avec Lawrence et sa bande, qui continuent de le persécuter à moto…

Esseulé et mal dans sa peau, Daniel trouve du réconfort auprès de Kesuke Miagy (Pat Morita) le vieil homme chargé de l’entretien de sa résidence et accessoirement un sage qui lui inculque les vertus de la patience avec la culture des bonzaïs.

Lors d’une fête d’Halloween, Daniel provoque Lawrence en l’aspergeant d’eau aux toilettes mais l’arrogant blondinet rameute ensuite toute sa troupe pour le châtier.

Daniel échappe de justesse à une dangereuse raclée par l’intervention de Miagy qui malgré son jeune âge met KO les cinq durs à cuir en un tour de main.

Miagy tente d’intercéder auprès de Kreese pour mettre fin à l’harcèlement de son protégé mais se heurte à la dureté du maitre qui ne veut pas perdre la face devant ses élèves.

Après un dialogue houleux, Miagy accepte que Daniel combatte les élèves de Kreese au championnat d’arts martiaux en échange d’une trêve de deux mois.

Daniel est donc contraint de suivre les enseignements de Miagy pour être prêt  à lutter.

Mais les débuts sont difficiles et Miagy l’astreint à d’éreintantes corvées : laver ses vieilles voitures, brosser ses meubles et repeindre palissade et maison.

En parallèle, la situation se tend avec Alice dont les parents aisés poussent vers Lawrence, fils de bonne famille.

Daniel tient le coup puis se rebelle, ce qui pousse Miagy à lui révéler le pourquoi de ces exercices dans les mouvements de karaté hérités de son ile d’Okinawa.

L’entrainement se poursuit dans une barque sur un lac puis sur un poteau d’une plage afin d’acquérir l’équilibre, qualité essentielle pour la pratique du karaté.

Dans l’intimité, Miagy se livre un peu plus sur son histoire personnelle délicate avec son héroïsme au combat, les persécutions contre les américains d’origine japonaise durant la guerre de 1939-1945 et la mort tragique de sa femme pour cause de manque de soins !

Le jour du championnat Daniel est prêt et triomphe de ses adversaires.

Agaçé, Kreese demande à Bobby (Ron Thomas) un de ses disciples de casser la jambe de Daniel en demi finale afin d’assurer la victoire à Lawrence.

Bobby accepte à contrecœur mais Daniel est remis d’attaque par les mains expertes de Miagy qui lui permet de reprendre le combat pour le titre.

En finale, il utilise la technique du héron pour surprendre le très athlétique Lawrence et le vaincre en appui sur une jambe.

C’est la consécration pour Daniel sous les yeux enamourés d’Ali !

En conclusion, énorme succès commercial qui fit sans nul doute exploser le nombre de pratiquants de karaté dans le monde, « Karaté kid » est une vieillerie des années 80 d’une naïveté désarmante qui ne pourra plaire qu’aux plus nostalgiques ou plus naïfs d’entre nous.

Si on excepte ses scènes de combat bien tardives et assez peu spectaculaires avec un jeune acteur chétif et peu athlétique, le film contient un coté attachant montrant le mal être adolescent, le manque de repères paternels et les vertus de la patience, du travail visant à l’apprentissage et à la réussite.

Sympathique, désuet et tellement américain ans l’esprit, « Karaté kid » se doit d’être montré aux jeunes gens du monde entier au moins une fois dans leur vie, même si il demeure pour moi à des kilomètres de l’impact d’un « Rocky » !

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