300, la naissance d'un empire (Noam Murro)

 


Après l’énorme succès de « 300 » de Zack Snyder en 2006, la tache de Noam Murro de lui succéder huit ans après s’avérait aussi traitre qu’un piège du sournois Xerxès.

Pourtant en 2014 sot « 300, la naissance d’un empire » qui se veut se dérouler avant et pendant la fameuse batailles des Thermopyles qui inspira Frank Miller.

Ici, le personnage principal est l’Athénien Thémistocle (Sullivan Stapelton), chef des armées dont le fait d’arme principal est de blesser mortellement le roi perse Darius Ier (Ygal Naor) à la bataille de Marathon en lui plantant une lance dans le torse.

Rapatrié en Perse, Darius expire dans les bras de sa favorite Artémise Ier (Eva Green), stratège de son immense armée.

Son fils Xerxès (Rodrigo Santoro) lui succède logiquement et jure de le venger en conquérant cette Grèce rebelle.

Soutenu par Artémise, Xerxès se baigne dans une source censé faire de lui un dieu vivant et prend la tête de la Seconde guerre médique.

En Grèce, Thémistocle échoue à provoquer l’union sacrée avec Gorgo (Leana Hadey) la reine de Sparte qui refuse de s’allier à la maudite rivale de sa fille.

Tandis que Léonidas et ses 300 font face à Xerxès dans le défilé des Thermopyles, Thémistocle prend donc la tête d’une flotte pour tenter de vaincre Artémise et les trirèmes perses.

Callisto (Jack O’Connell) un jeune guerrier inexpérimenté mais courageux l’accompagne bientôt rejoint par son père le balafré vétéran Scyllias (Callan Mulvey).

En sous nombre face à une ex Grecque devenue Perse après le massacre de sa famille lorsqu’elle avait 13 ans, Thémistocle met à profit la vitesse et la maniabilité des petits navires grecs pour éperonner les lourde trirèmes de ses adversaires et leur infliger de lourdes pertes.

Surprise de cette résistance, Artémise fait exécuter le général Artaphène (Ben Turner) et charge le général Bandari (Ashraf Barom) de laver l’affront.

Celui-ci tombe dans le piège grossier de la retraite des Grecs qui les attirent dans un espace rocheux étroit ou leurs navires se retrouvent rapidement immobilisés et vulnérables à une contre attaque cinglante.

Après le massacre de Bandari, la réaction d’Artémise est de tenter de séduire Thémistocle en lui proposant une grande autonomie en échange de la soumission d’Athènes au grand Xerxès.

Mais après un début de nuit torride, Thémistocle refuse l’offre ce qui propose l’ire de la sulfureuse stratège.

Déterminée à détruire son adversaire, Artémise déploie sa garde privée qui nage depuis son énorme navire cuirassé pour se sacrifier en bombes incendiaires humaines recouvertes d’une huile épaisse.

Un combat confus et désespéré s’engage alors, aboutissant à la mort de Calisto et Scyllias et la destruction du navire de Thémistocle dans un gigantesque brasier.

Le stratège grec survit néanmoins et rejoint Athènes en apprenant la triste nouvelle de la mort de Léonidas par la bouche du difforme Ephialtès (Andrew Tiernan), hoplite traitre soumis à Xerxès.

Plutôt que de s’affliger de cette défaite et de la prise d‘Athènes par Xerxès, Thémistocle préfère prendre l’exemple du sacrifice de Léonidas et de ses 300 comme un modèle d’héroïsme pour galvaniser la résistance grecque et unifier les cités afin de combattre l’envahisseur.

Il finit par convaincre la veuve Gorgo de l’appuyer en lui envoyant des navires spartiates en renfort.

Le choc maritime final survient à Salamine ou les Grecs parviennent par leurs qualités de combattants à dominer les Perses dans de sanglantes joutes navales.

Même les fameux Immortels, censés représenter les soldats d’élite de Xerxès sont massacrés par Thémistocle au cours d’une improbable charge à cheval sautant de navire en navire.

Se retrouvant face à Artémise, Thémistocle affronte la stratège en un combat singulier acharné et finit par la tuer après un ultime refus de rédition.

En conclusion, malgré une louable tentative, « 300, la naissance d’un empire » échoue à égaler ne serait ce que la moitié de l’impact du premier opus de Zack Snyder.

Certes l’action est là avec des combats d’une violence inouïe ou le sang gicle abondamment et ou les Perses tombent comme des mouches sous les coups des invincibles guerrier grecs… mais le scénario et la puissance graphique de Murro se montre terriblement moins excitant.

Le choix de la filiforme Eva Green pour incarner une invincible guerrière est un échec et on ne retrouve pas les moment de grâce brutale et épique, fruits de l’imagination féconde de Snyder ou archers, rhinocéros, éléphants de guerre, géants, sorciers et demi dieux faisaient face à une petite phalange de durs à cuir soudés comme un pack de rugby dans la mêlée.

Ce manque criant d’ampleur et de magie empêchent pour moi cette suite de prétendre rivaliser avec le chef d’œuvre originel…

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