Spawn, tome 6, évolution (Todd Mc Farlane, Greg Capullo)

 

Nous sommes en 2009 et le tandem Todd Mc Farlane (scénario)/Greg Capullo (dessins) continue d’œuvrer dans le tome 6 des aventures de Spawn sobrement intitulé « Spawn, tome 6, évolution ».

L’évolution majeure tant annoncée concerne l’association entre Spawn et le mari de son ex femme Terry Fitzgerald pour faire tomber leur ennemi commun le redoutable Jason Wynn patron de la CIA lui-même épaulé de manière plutôt anarchique par le Violator.

Conjuguant leurs efforts, Terry envoie Spawn dans une base militaire de Serbie pour identifier le matériel de guerre livré par Wynn dans le cadre de son trafic habituel.

Mais indomptable, Spawn fait exploser le stock de munitions une fois sa mission accomplie.

L’explosion provoque des remous et commence à entamer la réputation de marchand d’armes de Wynn dans les milieux de la guérilla.

Spawn place une deuxième offensive en libérant de prison un témoin clé contre Wynn, le major Fosberg, malheureusement rendu fou par la captivité et le massacre de sa famille.

Spawn place Fosberg en sécurité dans sa tanière de Rat City mais doit subir les assauts de Cy-gor, ex homme de main de Wynn transformé en colossal gorille cyborg ivre de haine.

Après une lutte brutale, Spawn parvient à suffoquer son adversaire en lâchant sur lui ses créatures internes (vers et chauve souris).

On suit ensuite le périple de deux jeunes garçons Eddy et Andy, venu de leur campagne profonde à New York pour rencontrer Spawn après avoir tué leur père qui les battaient.

Malheureusement les deux frères sont victimes de prédateurs de New York et sont happés par la criminalité des bas fonds.

Mais devant le refus de Spawn de reconnaitre toute responsabilité dans la situation des garçons, Eddy retourne fréquenter les voyous tandis que son petit frère Andy reste de son plein gré avec Spawn.

Après que Spawn ait éliminé l’équipe de voyou ayant remonté sa piste au travers de Eddy, les deux garçons réalisent qu’ils ne trouveront rien qui puisse les aider à New York et rebroussent chemin.

Le Violator ne reste pas quand à lui inactif et enlève la jeune Cyan en laissant accuser Spawn que toutes les apparences accablent.

Dans le même temps, Wynn envoie une équipe de mercenaire surarmés pour traquer et tuer Spawn dans ses ruelles.
La manœuvre échoue puisque Spawn élimine les mercenaires aussi facilement que les voyous et s’en prend au Violator lui-même pour délivrer Cyan.

Alors qu’il avait régulièrement le dessous sur ce pur natif de l’enfer aux pouvoirs quasi infinis, Spawn plus expérimenté parvient cette fois à détruire ce redoutable démon en bloquant le processus de métamorphose l’amenant à devenir virtuellement inarrétable.

C’est donc une grande victoire de Spawn qui restitue Cyan à ses parents de manière mystérieuse mais doit faire face aux énigmes et remontrances de Cogliostro qui lui demande d’élever sa perception des choses en jouant son rôle dans la lutte du Bien et du Mal plutôt qu’à poursuivre une vengeance personnelle l’amenant à accumuler les victimes humaines et donc à faire par ricochet le jeu de Malebolgia.

Cogliostro rappelle aussi à Spawn que le Violator ne peut être tué si facilement, ce qui semble se confirmer lorsqu’il se reconstitue.

Mais Spawn reste sourd aux conseils du vieil homme et menace directement Wynn qui avait fait de la famille Fitzgerald des cibles potentielles en cas de problèmes.

Spawn fixe à Wynn un rendez vous en forme de défi en lui promettant de venir le trouver dans son bureau ultra sécurisé le lendemain.

Après une courte et mystérieuse entrevue avec l’ange Angela, Spawn qui a miraculeusement recouvré son visage humain, s’attelle à relever le défi de son ennemi qui a embauché 400 soldats pour garantir sa sécurité.

Spawn use de finesse en se camouflant pour pénétrer à l’intérieur de l’enceinte ultra sécurisée, élimine les gardes de l’intérieur et menace en tête à tête Wynn de le détruire par petits feux en sapant sa réputation à l’internationale.

Cette mesure moins violente s’explique par la menace d’exécution de la famille Fitzgerald si Wynn venait à mourir.

On peut donc dire à ce stade que le directeur a un léger avantage tactique sur un être plus puissant que lui et parfaitement amène de le détruire le cas échéant.

En conclusion, poursuivant sur de solides bases, « Spawn, tome 6, évolution » est un bon cru, même si Cy-gor n’apporte pas grand-chose à l’histoire si ce n’est une bonne scène d’action et même si la parenthèse avec les enfants tourne vite court devant l’incapacité du héros à prendre quelqu’un en charge.

Entre Wynn et Spawn, la situation s’enlise, chacun neutralisant l’autre à l’aide des ses propres moyens.

Le seul événement notable bien que non décisif est la victoire de Spawn sur le Violator, réputé être son pire ennemi voir son supérieur.

Mc Farlane maitrise donc son sujet sur des dessins toujours aussi soignés et flamboyant de Capullo.