Invictus (Clint Eastwood)

 


Tous les lecteurs de ce blog connaissent mon admiration pour Clint Eastwood aussi Est-ce avec un grand plaisir que je vais m’atteler à la chronique de « Invictus ».

C’est en 2009 très peu après un « Grand Torino » crépusculaire que sort ce film dédié à l’action de Nelson Mandela lors de la Coupe du monde de rugby en 1995.

Libéré en 1990 après 27 années de captivité, Mandela (Morgan Freeman) devient président d’Afrique du sud et doit composer avec un pays divisé entre les Noirs pauvres et majoritaires et les Blancs qui détiennent encore le pouvoir économique.

Souhaitant l’unification d’un pays divisé par des années d’apartheid, Mandela va tirer profit de la Coupe du monde de rugby organisée en Afrique du Sud pour apaiser les tensions raciales.

Pour cela il commence par mixer son service de sécurité en mélangeant flics noirs géré par Jason Tshabalala (Tony Kgoroge) et forces spéciales blanches gérée par Etienne Feyder (Julian Lewis Jones), puis convoque François Pienaar (Matt Damon), le capitaine des Springboks pour un entretient particulier afin de redonner confiance à une équipe méconnaissable accumulant défaites sur défaites.

Tout en agissant sur les Boks afin de les amener à se rendre dans les townships pour faire des démonstrations auprès des jeunes Noirs, Mandela demande aux cadres de son parti de l’ANC de soutenir massivement un sport jadis réservé à l’élite blanche.

La préparation des Boks s’achève par une visite de la cellule on était détenu le président durant ses longues années de captivité.

Lors du tournoi, l’effet Mandela semble agir puisque les Boks gagnent leur match devant une foule de plus en plus unie auteur de ses champions.

Le jour de la finale face aux redoutables All Blacks qui étaient largement favoris en raison de la présence de Jonah Lomu (Zak Feau‘nati), les Boks se surpassent et arrachent la victoire face à un pays entièrement acquis à leur cause.

En conclusion, bien que filmé avec savoir faire, « Invictus » un film d’un classicisme et d’une platitude absolue.

Eastwood réalise ici en pilotage automatique autour des ses deux stars, un Freeman vieilli et un Damon alourdi pour son rôle, sans prendre un centième de risque.

Le résultat est un film affreusement politiquement correct, d’une fadeur atroce qui ne séduira que les amateurs de rugby (et encore !) en raison des phases de jeu filmées avec la classe habituelle du réalisateur.

Immense déception donc après l’enchantement d’un « Grand torino » et sans doute le plus mauvais film qui m’ait été donné de voir de toute la carrière de ce génie du cinéma qu’est le grand Clint !

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