Rio tome 1 : Dieu pour tous (Louise Garcia, Corentin Rouge)
Sorti en 2016, « Rio tome 1 : Dieu pour tous » inaugure le début d'une série de bandes dessinées du duo Louise Garcia (scénario) et Corentin Rouge (dessins).
Dans la favela de Beija flor sur les hauteurs de Rio de Janeiro, Alma une femme amante et indic du policier Jonas Moura est assassinée par celui-ci après l'avoir menacé de le faire chanter.
Ses enfants Rubeus et sa jeune sœur Nina, échappent miraculeusement à la mort et échouent comme beaucoup de gamins pauvres dans les rues de la capitale carioca.
A une distribution de soupe populaire, ils rencontrent Bakar qui les présentent à son chef de bande, le Rat qui les rejette tout d'abord avant d'adhérer à l'idée d'utiliser Rubeus en enfant albinos, perdu et pleurnichard pour détourner l'attention des gardes des palaces d'Ipanema.
Pendant que Rubeus joue son rôle, Bakar et le Rat dévalisent deux touristes américaines, mais ils sont pris en chasse par les policiers. Bakar est pris et emmené au commissariat avant d’être finalement relâché en raison de la manœuvre courageuses des autres garçons pour caillasser les policiers.
Policier violent et corrompu, Jonas entraine ses collègues dans un raid pour éliminer la bande de garçons des rues avec la bénédiction de leurs supérieurs et une belle somme allouée par les commerçants.
Au cours de celui-ci, Jonas reconnaît Rubeus et le blesse par balles.
Pendant qu'il se remet de ses blessures, Nina est prise en charge comme les autres enfants par un orphelinat catholique. La chance lui sourit enfin lorsqu'un couple d'Américains décide de l'adopter.
Nina parvient à les convaincre d'adopter Rubeus ce qui les sort de la violence et la misère de la rue.
Contre l'avis du rebelle Rubeus, les deux enfants sont adopté par le couple dont John, le mari est chef d'une mission de l'ONU pour améliorer les conditions de vie des enfants des favelas.
En conclusion, « Rio tome 1 : Dieu pour tous » explore un sujet certes cent fois développé, la violence et la misère des favelas de Rio mais avec ici une belle justesse.
Le scénario tient solidement la route et les termes issus du portugais de rue, utilisé à bon escient collent parfaitement à cette réalité urbaine tropicale dans laquelle policiers brutaux et gamins des rues se confrontent.
Bien sur, la violence est dans ce cadre parfaitement indispensable, mais ce premier tome évite la surenchère et trouve un équilibre plaisant.
Le trait de Rouge, très impressionnant de précision et de dynamisme, termine de ficeler un excellent premier tome !
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