Spawn, tome 3, réflexion (Todd Mc Farlane, Alan Moore, Greg Capullo, Tony Daniel)

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Sorti en 2007, « Spawn, tome 3, réflexion » est la suite logique du second volume.

La principale nouvelle ici est l’arrivée d’un des papes des comics, Alan Moore venu épauler Todd Mc Farlane au scénario, ce dernier travaillant toujours avec Greg Capullo et Tony Daniel aux dessins.

Contrairement au deuxième volume, l’aspect polar avec le triangle infernal CIA-Mafia-Police est ici mis en retrait, aussi Terry Fitzgerald et Jason Wynnn sont pratiquement absents du récit.

Mc Farlane en profite donc pour s’intéresser au questionnement de Spawn sur ses origines surnaturelles et sur son but sur terre.

L’aide de Cagliostro, sorte de vieux sage apparaissant épisodiquement parait tout d’abord bien mince pour le bouillant Spawn, qui va rencontrer Gabrielle la représentante des forces divines sur terre.

Mais le super héros de l’enfer n’a peut poursuivre son enquête plus longtemps car il est attaqué par Curse, un illuminé chrétien au corps de cyborg persuadé d’avoir une mission religieuse sur terre.

Affaibli après avoir ressuscité un clochard mourant, Spawn est blessé par la grosse puissance de feu de Curse avant de reprendre et de punir le soi disant envoyé de dieu en le crucifiant dans les ruelles.

Alors que Burke et Twitch exploitent les dossiers que leur a remis Spawn pour mettre en évidence les liens entre leur patron Banks, Wynn et le tueur d’enfant Kincaid engagé pour tuer le fils d‘un sénateur, Wanda Fitzgerald se rend dans les ruelles mal famées de la ville pour en savoir plus sur l’etre qui a sauvé son mari des griffes cybernétiques d’Overt-kill.

Sa rencontre avec Spawn qui la sauve d’une agression est particulièrement troublante pour les deux, avec le sentiment indéfini de se connaitre sans pouvoir l’exprimer.

Puis deux épisodes annexes prennent alors place.

Dans le premier d’entre eux, Spawn protège des enfants maltraités par leur père puis détruit une cellule du Klux Klux Klan implantée dans le sud profond.

Il a plus maille à partir avec le Rédempteur, nouvelle incarnation  des forces chrétiennes dans le corps de Phil Timper, qui a l’avantage contrairement à Wynn d’être un fervent pratiquant.

Gavé d’énergie nucléaire, le Rédempteur s’avère supérieur à Spawn et enléve le clocard qu’il avait ressuscité.

Spawn n’a plus d’autres choix que d’aller  dans les bureaux des cieux et de prendre en otage Marie elle-même afin de faire pression sur l’ange Raphaëlle.

Il parvient à contenir de justesse la puissance du Rédempteur et reçoit la surprenante bénédiction de Marie qui annonce que Spawn sera contre toute attente l’élu dans la bataille entre les Cieux et les troupes de l’Enfer de Malebolgia.

Alan Moore intervient dans la dernière partie du récit ou John Sansker, un prétendu chasseur de vampire, se voit confier par les forces de police la difficile mission d’arrêter Spawn tenu pour responsable d’horribles meurtres nocturnes.

En pleine crise de doute, Spawn se méfie en effet de son costume qui semble agir de manière indépendante pendant son sommeil.

Très affaibli il se sépare de son costume et devient une proie facile pour Sansker qui semble doté d’une vitesse et d’une force surhumaines.

Même le clown Violator lui avoue craindre Sansker et s’apprêter à quitter les lieux sous une fausse identité.

Mais Sansker s’avère être en réalité Jean Sans Cœur, le plus puissant des vampires après Dracula et traquer les créatures surnaturelles pour se donner une couverture vis-à-vis des forces publiques et éliminer la concurrence.

Rejeté par la population et même par ses amis clochards, Spawn touche le fond du trou alors que son corps calciné dérive dans les égouts putrides de New York.

Seuls Burke et Twitch fidèle à leur sagacité parviennent à percer la couverture de Sansker et à comprendre qu’il est lui-même l’auteur des meurtres mis sur le compte de Spawn.

Reprenant contact avec son costume, Spawn affronte Sansker avec toute sa puissance et parvient à peine à le contenir.

Devenu une bête monstrueuse, Sansker s’enfuie finalement assez subitement dans les égouts de la ville laissant Spawn à ses sombres méditations.

En conclusion, « Spawn, tome 3, réflexion »  m’a moins séduit que les précédents.

Bien entendu les aventures du super héros maudit sont toujours de bonne qualité et puissamment mises en page, mais le récit moins tortueux et jouant sur moins de plans s’avère moins passionnant à suivre.

En proie à ses éternels doutes intérieurs, Spawn progresse laborieusement dans la connaissance de lui-même tout en affrontement sporadiquement des ennemis aux pouvoirs souvent trop supérieurs aux siens comme le play boy blond Sansker qui s’avère être un hideux monstre body buildé.

Une bon cru certes, mais légèrement décevant.


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