La tour Montparnasse infernale (Charles Nemes)

 


Petit retour sur « La tour Montparnasse infernale » film de Charles Nemes sorti déjà en 2001.

Ici on retrouve deux laveurs de carreaux (le duo Eric Judor et Ramzy Bedia) en plein travail sur la célèbre Tour Montparnasse, qui sont les témoins malgré eux d’une prise d’otage de grande envergure.

Les preneurs d’otage sont emmenés par Michel Vignault surnommé Machin (Serge Riaboukine) et font pression sur Lanceval (Michel Puterflam) le PDG d’un grand groupe international pour qu’il leur délivre le code pour ouvrir un coffre fort dans lequel se situent 50 millions d’euros.

Les laveurs de carreaux sont terrifiés par l’horreur de la situation d’autant plus que les gangsters semblent voir pris le total contrôle de la tour.

Tout se mélange dans leurs esprits simples, habités par des fantasmes de culturisme pour le plus longiligne des deux obsédé par un couteux programme de « force pure » ou pour le plus trapu un amour aussi passionné qu’irréaliste avec Marie Joëlle (Marina Fois) la nièce de Lanceval.

Face à la résistance du vieux PDG, Michel n’hésite pas à abattre Marie Joëlle, en réalité un complice n’hésitant pas à trahir sa famille pour de l’argent.

Mais une fois le code obtenu, un nouvel écueil se dresse : seule la main de la femme de Lanceval est capable d’ouvrir le coffre.

Le gang semble encore une fois avoir tout prévu et achemine la main de la femme qui a été préalablement exécuté.

Lorsque le petit laveur de carreau réalise que sa chère et tendre est en danger de mort, ceci déclenche en lui une réaction de courage/inconscience insoupçonnée.

S’élançant du haut de la tour retenu par un seul tuyaux d’arrosage, il percute violemment la vitre et s’assomme, restant suspendu dans le vide.

Son ami tente maladroitement de le secourir et le duo de gaffeurs réussit par un coup de chance inespéré à assommer le premier homme qui se rend sur le toit pour régler la situation.

Usant de chance ou de dissimulation, les laveurs de carreaux parviennent à échapper aux tueurs lancés par Michel qui semble obéir aux ordre de la froide Marie Joëlle.

Le duo parvient même à provoquer un gigantesque black out en faisant exploser par inadvertance une charge explosive et tuent Ming (Bo Gaultier de Kermoal) amenant la main de madame Lanceval dans la Tour.

Avec la police alertée et la main récupérée par les laveurs de carreau, Marie Joëlle décide d’utiliser la bêtise et l’affection du plus petit des deux pour le localiser et l’éliminer mais une succession de bêtises et de contre temps font échouer ses plans.

Chang (Bo Gaultier de Kermoal) le frère de Ming, expert en arts martiaux poursuit les deux gaffeurs de sa haine mais ne peut les attraper dans les gaines de ventilation de la gigantesque tour.

Trouvant fortuitement deux armures médiévales, les laveurs de carreaux tuent par ricochet Chris (Bruce L Johnson) un noir athlétique membre du gang.

C’est pareillement attifé que le duo affronte Chang qui manque de les tuer après un hilarant combat d’art martiaux copié sur « Le jeu de la mort ».

Chang rate son coup et saute dans le vide à la place de ses victimes…

Les gangsters tiennent tête à la police et le coffre est finalement ouvert.

Mais le duo de gaffeurs attend son heure sur le toit ou un hélicoptère est chargé de récupérer les truands.

Après avoir dupé les pilotes, ils prennent leur place et font mine d’embarquer la cupide Marie Joëlle qui a préalablement abattu Michel.

Le décollage a finalement lieu dans une cacophonie sidérante et des tirs entre policiers et gangsters, Michel blessé s’accrochant désespérément à l’hélico avant de chuter en voulant prendre la main coupée pour se hisser.

Les deux laveurs de carreaux finissent par se poser en catastrophe en se crashant dans le hall de la gare Montparnasse.

Marie Joëlle utilise un stratagème pour les amener à courir sans se retourner mais réalise trop tard qu’elle a récupéré une valise pleine de billets gribouillés.

En conclusion, « La tour Montparnasse infernale » est un film 100% comique et délirant à réserver aux fans de l’humour d’Eric et Ramzy qui délivrent un véritable festival de blagues souvent très drôles.

Des deux acolytes, Eric est sans doute le plus drôle des deux avec son personnage de minable/abruti à la Jean-Claude Dus teinté d’une touche d’enfantillage de niveau 5 ans.

Son imitation laborieuse de l’accent chinois face à un sosie de Bruce Lee constitue sans doute l’un des pics du film.

Mais Ramzy n’est pas en reste non plus, jouant sur son physique maigre et son intérêt pour la musculation pour masquer une homosexualité refoulée.

Autour d’eux, une pléiades de guets/potes dont Omar et Fred, Pierre-François Laval ou Joey Starr font quelques apparitions amusantes.

Même si le scénario est volontairement débile et régressif, on se régale avec cette parodie de « Piège de cristal » de « La tour infernale » teintée de référence au « Jeu de la mort ».

Un premier film qui ne pourra que plaire aux fans d’humour à « Dumb and dumber » !

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