(R)Evolution (Hammerfall)

 




Crée à la fin des années 90 à la faveur d’une vague de renouveau du heavy metal des années 80 (Helloween, Iron-maiden, Judas Priest, Manowar), Hammerfall est un groupe suédois existant maintenant depuis près de vingt ans.

Sorti en 2014, « (R)Evolution » est le premier album du groupe que j’ai écouté.

Avec sa pochette médiévale kistch pleinement assumée, « (R)Evolution » débute par « Hector’s hymn » qui sur un tempo rapide et une pluie de riffs made in Sweden, permet au chanteur Joacim Cans, de poser des refrains soutenus par des chœurs guerriers très fédérateurs.

Hammerfall développe la même formule sur « rEvolution » aux aspects mélodiques toutefois plus marqués pour un résultat tout aussi accrocheur.

On enchaine avec « Bushido » beaucoup moins convaincant car plus lent et statique malgré la présence de gros refrains puis « Live life loud » qui demeure en revanche quasi irrésistible par sa simplicité et sa puissance.

Plus de solennité sur le mid tempo épique « Ex inferis » avant un « We won’t back down » beaucoup plus prévisible.

Comme de coutume, place ensuite à la power ballade« Winter is coming » sur laquelle Cans peut s’en donner à cœur joie pour un résultat un peu lourd à digérer.

Les Suédois repartent à l’assaut de leurs châteaux forts avec « Origins » qui n’offre pas grand-chose si ce n’est ses riffs spectaculaires et son dynamisme et deviennent franchement fatiguant avec « Tainted metal » tournant en boucle.

La fin se profile avec « Evil incarnate » qui comme d’habitude place quelques riffs et beaux solos de la paire Oscar Dronjak/Pontus Norgren mais frôle le ridicule par sa grandiloquence boursouflée, puis « Wildfire » qui frappe surtout fort avec ses refrains puissants.

En conclusion, il est assez aisé de cerner Hammerfall en un seul disque et « (R)Evolution » m’aura permis cet exercice sans trop puiser dans mes ressources.

Hammerfall pratique une musique modernisant le heavy/speed allemand des années 80 et utilise jusqu’à l’épuisement toujours la même formule : tempo rapides, grosse production, refrains épiques et chant grandiloquent.

L’exercice peut fonctionner sur deux ou trois titres mais frise l’indigestion sur un album entier ou la terrible linéarité de la musique et un certain sentiment d’exagération un tantinet ridicule ne manquent pas de s’installer.

Pour autant, malgré ses limites évidentes, « (R)Evolution » est une honnête production de heavy de série B (voir C) et mérite une forme de respect.

Pour ma part, pas sur du tout qu’il y ait une seconde tentative avec les Suédois casqués.

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