Scream (Wes Craven)

 


Hommage à Wes Craven disparu en 2015 avec « Scream ».

Sorti en 1996, « Scream » marque le retour d’un des maitres de l’horreur après un passage à vide commercial de plus de dix ans.

L’histoire prend place dans une de ces petites villes typique de banlieue américaine, Woodsboro dans laquelle est commis un horrible meurtre d’une baby sitter Casey Becker (Drew Barrymore) et de son petit ami Kenneth Jones (W Earl Brown), vidés de leurs tripes après un jeux cruel de questions-réponses au téléphone.

Ce tragique évènement met la ville en émoi, d’autant plus que une année auparavant, Sydney Prescott (Neve Campbell) une jeune collégienne a vu sa mère sauvagement assassinée.

Restée très affectée par ce meurtre atroce, Sydney se refuse pour l’instant sexuellement à son petit ami Billy Lomis (Skeet Ulrich) qui grimpe sur les toits pour des rendez vous clandestins.

Malheureusement l’histoire se répète puisque Sydney devient elle aussi la cible du tueur qui la pourchasse dans sa grande maison.

La jeune fille parvient miraculeusement à échapper au tueur affublé d’un masque de fantôme et Billy présent juste après le drame est logiquement arrêté par la police.

L’enquête sur Billy ne donne rien et Sydney est mise sous protection policière de Dwight Riley (David Arquette) le frère de sa plus proche amie Tatum (Rose Mc Gowan) qui la soutient face à la rapacité de la journaliste-arriviste Gale Weathers (Courtney Cox).

Au collège, les réactions sont diverses mais l’ambiance est plutôt à la moquerie du cynique Stu (Matthew Lillard) qui contraste avec ses blagues stupides à la froide technicité du spécialiste de films d’horreur qu’est Randy Meeks (Jamie Kennedy).

Le proviseur du collège, Arthur Himbry (Henry Winkler) est alors lui aussi assassiné sans raison apparente alors que la disparition de Neil Prescott (Lawrence Hecht) père de Sydney met la police sur sa piste comme suspect potentiel.

Au cours d’une soirée étudiante trop arrosée au cours de laquelle Weathers a pu placer des micros afin de surveiller les allées et venus des protagonistes, le tueur frappe encore, tuant Tatum en la coinçant dans la porte automatique du garage.

Il attend ensuite patiemment le départ des fêtards pour se ruer sur la malheureuse Sydney qui vient d’avoir son premier rapport sexuel avec Billy.

Randy est blessé, Weathers et Riley un tantinet troublé sexuellement par cette femme forte mis hors d’état de nuire par le redoutable tueur et Sydney se trouve acculée dans la maison après une haletante course poursuite.

Le tueur se révèle donc être une association de Billy et Stu, les deux étudiants psychotiques tuant par perversion.

Le duo macabre révèle avoir tué la mère de Sydney et se blesse à coup de couteau pour simuler une agression et faire porter le chapeau à Neil.

Mais une intervention de Weathers armée d’un pistolet distrait suffisamment leur attention pour permettre à Sydney de reprendre ses esprits.

Stu est tué d’un coup de télé en pleine tête et Billy finalement éliminé à l’aide du pistolet.

Tout se termine donc pour le mieux dans la petite ville de Woodsboro après la mort des deux tueurs.

En conclusion, succès colossal au box office en son temps, « Scream » est un film roublard recyclant tous les codes du film d’horreur pour servir une intrigue tarabiscotée en diable.

Il est difficile en revanche d’adhérer au jeu des acteurs, tous trop caricaturaux dans leurs postures d’adolescents américains décérébrés victime d’un criminel châtiant de son bras vengeur leurs supposés péchés.

Teenage movie facile d’accès et finalement assez pauvre, « Scream » brille essentiellement par deux scènes mémorables de meurtre, celle introductive avec la baby sitter et celle dans le garage mais ne saurait pour moi prétendre à un chef d’œuvre de l’angoisse comme les plus grandes réussites du genre.

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