Spider-man (Todd Mac Farlane, Rob Liefeld)

 

 


Toujours à l’honneur, Todd Mc Farlane signe chez Marvel dans les années 1990-1991 pour scénariser et dessiner Spider-man dans des aventures regroupées dans « Spider-man ».

Dans la première d’entre elles, Peter Parker marié à la sexy rousse Mary Jane Watson, se met sur la trace du Lézard, qui envouté par une sorcière formée par Kraven le chasseur, commet d’atroces meurtres à New-York.

Mais après avoir trouvé l’origine de la deshumanisation de son ancien ami/adversaire, Spider-man réalise que la Sorcière a la possibilité d’affaiblir ses pouvoirs en raison d’un venin magique injecté dans son corps à l’aide des griffes du Lézard.

Dans un atmosphère de violence et de magie noire, Spider-man ne sauve sa peau qu’en profitant du chaos de son combat contre le Lézard qui fait exploser une canalisation de gaz.

Alors que Mary Jane se console de l’absence de son mari en sortant seule faire la bringue dans le New-York by night, Spider-man rassemble ses dernières forces pour régler ses comptes au Lézard en l’étranglant avec des chaines ce qui provoque la disparition de la Sorcière.

Spider-man affronte ensuite un autre vieil ennemi, le Super bouffon et s’aperçoit qu’il traqué par Ghost rider en personne qui désire le châtier pour ses enlèvement d’enfants.

Le combat entre les trois hommes est confus, le Super bouffon illuminé se défendant avec la hargne de nouveaux pouvoirs mystiques face un adversaire le surclassant, tandis que Spider-man tente de s’interposer pour sauver la vie d‘un adolescent appelé Adam.

Une fois le Super bouffon mis KO par Ghost rider, Spider-man obtient du bourreau infernal de l’épargner pour préserver la vie d’Adam blessé dans la lutte.

L’action se transpose ensuite dans le Grand Nord canadien dans lequel le photographe Peter Parker appelé pour couvrir une série de meurtres d’enfants attribués au Wendigo, croise la route de Wolverine qui mène lui-même son enquête.

Après une enquête difficile faite de faux semblants dans lesquelles les peurs ancestrales de population militent pour accuser le monstre terrifiant des légendes canadiennes, Wolverine parvient à démasquer le vrai coupable, Krahn un policer pédophile poussant les habitants à faire des battues dans la foret afin de détourner les soupçons.

Wolverine laisse partir Krahn et permet à Thorpe l’un des chasseurs de le dénoncer en ayant entendu ses aveux dans la foret.

La journaliste canadienne Ann Brooks qui fait office de narratrice publiera elle aussi un article qui sera minoré par sa direction au motif qu’il était moins vendeur qu’un Bigfoot albinos tueur.

De retour à NY, Spider-man vétu de son costume noir de Vénom qui effraie tant sa femme, descend dans le égouts mettre en fuite le vampire Morbius qui a pris le contrôle des Morlocks pour lui ramener des victimes à consommer.

On termine par une histoire de Rob Liefeld dans laquelle la X-Force (Warpath, Feral, Shatterstar, Domino) aidée de Spider man affronte le Fléau dans un combat aussi confus qu’irritant sur le sommet des deux regrettées tours du World Trade Center.

Responsable d’une explosion au WTC, l’associé et ami du Fléau, Tom Cassidy est abattu par Câble

Après moultes improbables revirements, l’invulnérable colosse est pris en traitre par les épées magiques de Shatterstar qui parviennent à desceller son casque et mis en joue par Câble, se fait téléporter pour échapper au conflit, laissant la X-Force face aux hommes de S.H.I.E.L.D.

En conclusion, « Spider-man » montre déjà avant « Spawn » tout le talent et le style unique de Todd Mc Farlane composé de noirceur, de mysticisme, de violence et d’action.

Le Canadien est parfaitement à l’aise pour créer des atmosphères horrifiques dans lesquelles évoluent le Lézard, le Super bouffon ou Ghost rider dans des versions démoniaques d’eux même.

Il fait preuve de plus de subtilité dans l’affaire du Wendigo, qui fait plus ici figure de victime de la folie des hommes que de prédateur aussi implacable qu’effrayant, même si Spider-man n’a ici qu’un rôle de faire valoir face à un Wolverine taillé sur mesure pour la profonde foret du Grand Nord.

On déplorera cependant des scènes d'action surchargées parfois difficiles à apprécier et l'aventure de Morbius, éternel looser en Dracula de série B.

Enfin, même si Liefeld n’a pas son pareil pour dessiner des forces de la nature comme le Fléau ou Red dragon, son aventure reste de loin la plus faible et ridiculise un personnage censé balayer des semi amateurs comme la X-Force.

Malgré ces critiques, Mac Farlane impose indiscutablement une version plus sombre et violente du Tisseur bon enfant des années 60.

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