4 de l'apocalypse (Lucio Fulci)


 

D’un western italien à l’autre voici « 4 de l’apocalypse » de Lucio Fulci.
Ici nous sommes loin des années 60 et c’est en 1975 que sort ce film soit déjà loin de la vague initiale provoquée par Léone.
Dans une petite ville ou certains habitants prennent les armes pour réaliser une sanglante purge afin d’éliminer les bandits et les prostituées, Stubby Preston (Fabio Testi) un joueur-arnaqueur professionnel est arrêté par le shérif local (Donald O’Brien) et mis en prison.
En cellule le beau Stubby fait la connaissance de Bunny (Lynne Frederick) une prostituée, Clem (Michael J Pollard) un alcoolique et Bud (Harry Baird) un Noir animé d’étranges visions.
Après le massacre, le shérif prend tous les biens de Stubby puis daigne libérer les 4 et les enjoint à quitter la ville, ce qu'ils font rapidement afin d’éviter d’être pris pour cibles par les justiciers.
Commence alors un long périple de 300 km en carriole.
Stubby est d’abord fou de rage en découvrant que Bunny est enceinte puis finit par s’adoucir.
Après avoir croisé une bande d’amish pacifistes, le groupe fait une autre rencontre plus inquiétante : celle de Chaco (Tomas Millian), un pistolero solitaire qui impose sa présence.
Excellent tireur, Chaco tue une quantité impressionnante de gibier puis change progressivement d’attitude…montrant sa cruauté en torturant un des mercenaires ayant tenté de les attaquer puis en utilisant la faiblesse de Clem pour l’alcool afin de l’humilier.
Chaco incite les 4 à consommer des herbes indiennes pour les droguer et demande ensuite à Clem de les ligoter.
Méfiant, Stubby n’a rien avalé mais est quand même ligoté de force.
Chaco s’arrange pour lui faire assister au viol de Bunny qu’il croit être sa femme.
Après le viol, le bandit annonce les laisser mourir de faim et de soif ou dévorés par les fourmis.
Il tire une balle dans la jambe de Clem qui dans un sursaut de lucidité voulait le tuer et laisse les 4 en plan.
Libérés, ils se remettent en chemin, tombent sur les amish massacrés par la bande Chaco et arrivent dans une ville fantôme.
Clem décède de ses blessures et Bud divague dans les cimetières ou il parle aux morts.
Après qu’il ait fait consommer de la viande prélevée sans le dire sur le cadavre de Clem, Stubby et Bunny décident de partir seuls.
Bunny accouche dans une ville peuplée d’hommes ou Stubby a comme ami le révérend Sullivan (Adolfo Lastretti) mais décède après avoir donné naissance à son bébé.
Après s’être assuré de la bonne santé de l’enfant et l‘avoir laissé en ville sous la garde de ses amis, Stubby finalement amoureux de Bunny, traque Chapo et sa bande, les surprend et les tuent, non sans avoir lui-même joué cruellement avec le tueur.
En conclusion, au rayon bizarrerie, « 4 de l’apocalypse » a toute sa place, tant ce western dérangeant évoque « Délivrance » par sa cruauté malsaine venant bouleverser l’atmosphère hippie dans lequel il baigne abondamment.
Le beau et charmant Stubby connait donc les joies de la vie en communauté, de l’amour et de la paternité mais finit tout de même par prendre les armes pour se venger contre l’infâme crapule ayant violé sa femme et tenté de le tuer.
Avec son ambiance déglinguée, ses scènes de tortures sadiques et ses personnages loufedingues alcolo, cannibales ou mystiques, « 4 de l’apocalypse » est un drôle de machin tordu, indigeste et souvent irritant que je déconseille aux âmes sensibles ou aux amoureux du « beau » cinéma.

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