Deux hommes dans la ville (José Giovanni)

 



En 1973, Alain Delon partage l'affiche d'un film aux cotés de Jean Gabin, alors en fin de carrière et de vie dans « Deux hommes dans la ville » de José Giovanni.

Dans ce film, Gino Strabbligi (Alain Delon) sort de la prison de Pontoise par l'intervention de l'éducateur Germain Cazeneuve (Jean Gabin) qui répond personnellement de lui pour sa réinsertion.

Les premiers temps donnent raison à Cazeneuve, Gino se trouvant un emploi et retrouvant avec plaisir sa femme Sophie (Illaria Occhini). Encore mieux, il refuse de renouer avec ses anciens partenaires de crime dirigés par Marcel (Victor Lanoux).

Gino reste proche de Cazeneuve qui le reçoit régulièrement à son domicile et l'invite même à un pic-nic.

Mais à la sortie de celui-ci un terrible accident de voiture coute la vie à Sophie.

Dès lors, harcelé par l'inspecteur principal Goitreau (Michel Bouquet), la vie va se compliquer pour Gino.

Sa nouvelle compagne, Lucy (Mimsy Farmer) est elle aussi mise sous pression. Goitreau cherche clairement à pousser Gino à la faute et n'hésite pas à faire éliminer Marcel et les autres, après qu'ils aient réalisé un nouveau casse, sans leur ami.

A bout de nerfs et malgré la protection bienveillante de Cazeneuve, Gino en vient aux mains avec Goitreau et finit par le tuer à mains nues.

En retour, la Justice si critiquée par Cazeneuve, se montre intraitable et le condamne à la peine de mort.

Après une ultime attente poignante, Gino est guillotiné.

En conclusion, malgré sa distribution exceptionnelle avec des petits rôles données à Bernard Giraudeau et à Gérard Depardieu, « Deux hommes dans la ville »est un film trop manichéen pour séduire.

Le propos appuyé de Giovani renverse complètement les rôles faisant des détenus des victimes "presque" innocentes de l'inhumanité de la Police et de Justice.

En policier persécuteur, Bouquet est caricatural à souhait tandis que Gabin en fait des tonnes en vieux papy ramolli donneur de leçons.

Malgré ses gros sabots,  « Deux hommes dans la ville » vaut néanmoins le coup d’œil pour la prestation de Delon, particulièrement émouvant dans la dernière scène d'exécution.

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