Django (Sergio Corbucci)
Film réputé culte puisque repris par Tarantino en 2012, « Django » est un western italien réalisé par Sergio Corbucci en 1966.
Ici, dans une ville à la frontière mexicaine, un mystérieux inconnu solitaire appelé Django (Franco Nero) fait son apparition en trainant derrière lui un cercueil.
Son arrivée en ville ne passe pas inaperçue puisqu’elle s’accompagne de la mort de plusieurs hommes appartenant à la bande du Major Jackson (Eduardo Fajardo) un ex soldat violent et raciste entré en conflit avec une bande rivale de Mexicains commandée par le général Rodriguez (José Bodalo).
Django qui a en effet secouru Maria (Loredana Nusciak) une prostituée ayant voulu fuir le bar de Nathaniel (Angel Alvares) ou elle travaille, s’attire les foudres de Jackson qui débarque dans un bar accompagné de plusieurs hommes pour régler ses comptes.
Mais après un échange musclé, Django les élimine rapidement laissant Jackson partir en proférant des menaces.
Lorsqu’ils reviennent Django les surclasse encore, seul mais aidé par une mitrailleuse cachée dans son cercueil qui l’aide à réaliser un massacre.
Après que Django se soit recueilli sur la tombe de son ex femme tuée par Jackson, Rodriguez et ses hommes arrivent en ville et tuent, le frère Jonathan (Gino Pernice) l’un des espions de Jackson après lui avoir tranché un oreille.
Homme expansif et violent, Rodriguez semble avoir de la sympathie pour Django qu’il connait de longue date et l’appuie lorsqu’il renouvelle sa volonté de défendre Maria contre le fougueux Ricardo (Remo de Angelis) qu’il considère comme sa propriété.
Django parvient à convaincre Rodriguez et ses hommes de voler l’or d’une garnison de soldats mexicains, ce qu’ils parviennent à faire en misant sur l’effet de surprise et la redoutable mitrailleuse.
Jackson qui aide les soldats à les poursuivre écume de rage lorsqu’ils les voient repasser la frontière avec l’or.
Pourtant après avoir tué Ricardo en duel, Django révèle ensuite ses véritables intentions : voler l’or et partir avec Maria pour refaire sa vie ailleurs.
Le couple fuit donc en pleine nuit mais est rattrapé par Rodriguez et se sbires.
Le châtiment est alors terrible : Maria est blessée et Django voit ses mains brisées.
Pourtant, Rodriguez ne parviendra jamais à réaliser ses rêves révolutionnaires puisqu’il est massacré par Jackson appuyé par l’armée.
Devenu infirme, Django est alors une proie facile pour Jackson et ses hommes mais dans le cimetière sur la tombe de sa femme, Django réussit encore l’exploit de manier une arme et tue ses adversaires venus trop confiant l’acheter.
Il part ensuite avec Maria refaire sa vie.
En conclusion, on comprend mal à son visionnage le succès de « Django », tant ce film de série B s’avère une pale imitation de « Pour une poignée de dollars » authentique chef d’œuvre lui de Sergio Léone sorti deux ans plus tôt.
L’histoire est quasi identique, le personnage de Django collant à celui de l’Inconnu du filme de Léone, mis à part que Nero n’arrive pas à la cheville d’Eastwood.
Avec ses dialogues bas du front, sa violence gratuite, son ambiance sinistre et son scénario repompé, « Django » n’a en effet aucun attribut de séduction.
Pas étonnant donc compte tenue de sa médiocrité qu’il ait séduit de réalisateurs en quête de proie « facile » comme Tarantino.
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