American psycho (Marry Harron)

 


Adapté du remarquable best seller de Brett Easton Ellis, « American psycho » un film de Marry Harron réalisé en 2000.

L’histoire suit fidèlement celle du roman et raconte la vie tumultueuse de Patrick Bateman (Christian Bale) jeune golden boy de la finance dans le Wall Street des années 80, qui cède peu à peu à ses pulsions pour devenir un tueur en série.

Pourtant Bateman incarne en principe toute l’Amérique qui gagne, il est jeune, riche, beau, prend extrêmement soin de son apparence en pratiquant l’exercice physique, en mangeant léger, en soignant sa peau et son bronzage.

Il traine avec ses amis golden boys, jeunes types friqués aussi puants et superficiels que lui de restaurants branchés en boites de nuit VIP ou la cocaïne se sniffe dans les toilettes.

Il a également une vie sexuelle intense, plusieurs petites amies très libérées sexuellement, qui se droguent régulièrement.


Un soir, la vie de Bateman bascule lorsqu’il tue un sans domicile fixe dans une ruelle sombre.

Il y prend plaisir et continue sur des prostituées appâtées par la promesses de gains alléchants.

L’homme se met en scène, filme ses ébats et ses massacres.

Mais Bateman commet une première erreur en tuant son collègue mais néanmoins rival Paul Allen (Jared Leto) à coups de hache.

Bien entendu la disparition de Allen intrigue et Kimball (William Dafoe) un détective privé ne tarde pas à lui poser des questions embarrassantes et à tourner autour de lui comme un chat avec sa proie.

Incapable de refreiner ses pulsions, Bateman continue ses tueries, la plus spectaculaire étant celle de la  prostituée Evelyne (Reese Whiterspoon) tuée par une tronçonneuse lancée des escaliers alors qu’elle tentait de prendre la fuite.

Surpris par la police alors qu’il vient de tuer une vieille femme qui s’indignait de le voir tenter d’introduire un chat dans un distributeur de billets, Bateman devient fou, tire sur les policiers et tue la plupart des employés de son bureau.

Personne ne semble croire à sa folie, ni à ses aveux, que ce soit son avocat ou sa timide secrétaire Jean (Chloé Sevigny).

Perturbé, Bateman s’aperçoit que les gens le prennent pour un autre et comme dans le livre le spectateur se prend à douter de l’authenticité des meurtres commis.

En conclusion, « American psycho » parvient à restituer fidèlement l’atmosphère complètement folle de son livre.

Christian Bale est comme à son habitude ahurissant d’interprétation dans le rôle de ce jeune type arrogant plein aux as basculant dans le crime.

Le film est surtout intéressant par sa description du monde décomplexé de la finance, avec ces gens vides et mondains qui croient dominer le monde.

La critique du matérialisme et le dégout du monde de l’argent apparaissent et les scènes croustillantes abondent comme lorsque les golden boys comparent leurs coupes de cheveux, leurs fringues, leurs cartes de visite ou lorsque Bateman fait l’apologie de la  pop des années 80 de Génésis ou de Whitney Houston.

Les allusions à Hitchcock se font sentir dans la schizophrénie du personnage principal, dont le nom ressemble d’ailleurs de manière frappante à celui de Norman Bates dans Psychose.

Bien entendu avec un tel sujet, le sexe et la violence ne peuvent être que présents mais ils sont plus suggérés que parfaitement montrés notamment dans les scènes de torture.

Orignal, habile et puissant « American psycho » peut donc être considéré comme une très bonne adaptation d’un très bon livre.

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