Marathon (Santana)


 

Santana aborde la fin des années 70 si prolifiques pour lui avec « Marathon » à la surprenante couverture hommage à la Grèce classique.

Après « Marathon » une introduction trop discrète, l’album débute par « Lightning in the sky » qui permet d’entendre la voix de Chris Solberg, dans un titre aux forts relents disco évoquant le « I was made for loving you » de Kiss.

On se relaxe ensuite « Aqua Marine » instrumental léger et doux marqué par une forte présence des claviers d’Alan Pasqua et de Solberg puis s’oriente vers de la pop grand public avec « You know that I love you » chanté par Alex Ligerwood.

Malgré ses efforts, Ligerwood peine à rendre intéressant « All I ever wanted » très pop-rock.

Lorsqu’il repasse le relai à Solberg les choses ne s’arrangent pas réellement car malgré son dynamisme « Stand up » fait penser à du disco-rock agrémenté de claviers ringards.

Avec un album doté d’un nom pareil, impossible de ne pas écrire un titre appelé « Running » dévolu au bassiste David Margen qui se révèle un petit instrumental sans prétention ni éclat particulier.

Retour de la grosse cavalerie pop-soul sur « Summer lady » dans un registre cette fois plus doux et suave.

« Love » s’inscrit dans cette même lignée pop-mélodique et permet au guitariste de se lâcher un peu sur un solo échevelé mais en revanche « Stay (beside me) » est une guimauve collante rendue insupportable par le chant forcé de Ligerwood qui donne une nouvelle fois tout ce qu’il a sous le capot dans un « Hard times final ».

En conclusion « Marathon » est un pop album sans âme bien médiocre, qui délaisse tout ce qui faisait la spécificité et le charme du Santana du début des années 70 pour glisser vers un style plus formaté, généraliste et sans surprise.

A vrai dire « Marathon » n’est pas réellement mauvais mis à part sur quelques morceaux ou le chant de Ligerwood s’avère particulièrement pénible, il est juste beaucoup trop peu aventureux et peu inspirant.

Avec ce « Marathon » manquant de souffle, Santana semble avoir mangé tout son pain blanc et aborder les années 80 sur la pente descendante.

Sera-t-il se renouveler ?

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