D'amour et d'eau fraiche (Isabelle Czajka)

 



Changement radical d’ambiance avec « D’amour et d’eau fraiche » petit film français d’Isabelle Czajka.

Sorti en 2010 il faut l’avouer bien en catimini, « D’amour et d’eau fraiche » se centre sur Julie Bataille (Anais Demoustier) une jeune femme de 23 ans qui galère à Paris sans trouver de boulot stable.

Mal dans sa peau,  Julie se fait renvoyer d’une agence de publicité qui l’exploitait après avoir giflé un des enfants que sa chef Diane (Océane Mozas) lui avait demandé de garder.

Au cours d’un entretien elle fait la connaissance de Ben (Pio Marmai) un comédien avec qui le courant passe et qui pousse à l’embaucher contre l’avis des autres membres du jury.

Devenue commerciale de terrain pour vendre des encyclopédies papier, Julie essuie les foudres de son supérieur, Bernard (Laurent Poitrenaux) avant de l’amadouer par ses pleurs et…de coucher avec lui contre rémunération.

Après un face-à-face tendu avec sa famille, notamment son frère Matthieu (Manuel Vallade) et Laure (Adelaïde Leroux) qui la prennent de haut depuis leur vie d’expatriés en Suède et lui reproche son instabilité avec le soutien de leur mère Corinne (Christine Brucher), Lucie plaque tout et accepte la proposition de Ben de descendre en Espagne avec lui.

Les deux jeunes se retrouvent dans une ferme isolée et deviennent amants.

Lucie est troublée par le côté mauvaise garçon de Ben qui vit au jour le jour.

Ceci se vérifie lorsqu’il lui montre son pistolet et lui propose de l’accompagner pour faire remonter d’Espagne une voiture pleine d’armes.

Lucie accepte, ravie de mener une vie d’aventures et de danger.

Mais la remontée vers la France est stressante, un homme étrange (Fréderic Zajderman) abordant Ben sur une aire d’autoroute.

L’aventure se termine sur le parking d’un supermarché, alors que Ben qui a été repéré par un vigile pour avoir volé quelque chose, se fait serrer par une voiture de police qui arrive toutes sirènes hurlantes.

Lucie termine donc en garde-à-vue…

En conclusion, « D’amour et d’eau fraiche » est un film simple, sans grand budget mais qui touche juste en exploitant à merveille les situations et la qualité de ses acteurs, Demoustier parfaite en française sérieuse type de la classe moyenne-haute glissant par ennui et désespoir dans la marginalité sous l’influence d’un mauvais garçon séduisant.

Malgré une fin un peu décevante qui laisse le spectateur insatisfait, « D’amour et d’eau fraiche » mérite le détour et se signale comme une heureuse surprise du cinéma made in France.

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