Fantastic four, l'intégrale 1966 (Stan Lee, Jack Kirby)


 


Après l’émotion pure, retour au monde des super héros avec « Fantastic four, l’intégrale 1966 » avec toujours aux manettes le duo le plus connu de Marvel, Stan Lee et Jack Kirby.

Cette intégrale prend le relais des aventures précédentes des FF, avec d’entrée un choc frontal terrible entre les Inhumains venus rechercher Médusa la compagne de leur monarque Flèche noire.

Flèche noire, mystérieux monarque muet d’une race aussi mystérieuse est un second couteau de l’écurie Marvel des plus intéressants.

Ses pouvoirs terrifiants (agilité, force physique, émission d’ondes de chocs capables de raser une ville) le conduisent à un mano à mano contre la Chose tandis que l'aquatique Triton privé du contact avec l’élément liquide par Mr Fantastic et l’Invisible est contraint de quitter le Baxter Building pour se réfugier dans l’eau.

Profitant de la diversion du combat, un mystérieux ennemi appelé le Chercheur parti en chasse des Inhumains enlève la créature appelé Dragon-Man qui avait été drogué par les Fantastic.

La nouvelle de la capture de Triton par le Chercheur obligent les Inhumains à la retraite d’autant plus que Flèche noire est épuisé après avoir tenté de rivaliser physiquement avec la Chose.

Mais poussés par le désir de la Torche humaine amoureux de l’Inhumaine Crystal, les FF remontent la piste du Chercheur qui leur révèle que les Inhumains sont une race préhistorique modifiée génétiquement vivant depuis des millénaires dans un lieu caché appelé le refuge.

Lorsque Dragon-man se réveille, le colossal androïde brise ses liens et se déchaine à nouveau, plongeant la base du Chercheur dans le chaos.

Après que la Torche humaine ait astucieusement neutralisé Dragon-man par une surdose de rayons UV, les FF partent sur les traces du Chercheur parti livrer Triton à son nouveau monarque Maximus dans le grand refuge des Inhumains.

Mais surplace, Flèche noire revenu en forme a tôt fait de faire valoir ses droits et reprend sa couronne à son demi frère Maximus qui espère en réalité éradiquer la race humaine à l’aide d’un canon atmo capable de générer des ondes mortelles les affectant seules.

Même si son plan échoue, Maximus se venge en créant une zone négative autour du grand refuge ce qui isole son peuple de l’extérieur.

Privé de l’élue de son cœur Crystal enfermée à tout jamais à l’intérieur de la zone négative, la Torche humaine est inconsolable quand un plus grand péril vient alors menacer la planète Terre.

Le Surfer d’argent fait en effet sa première apparition dans le monde Marvel.
Héraut cosmique d’une divinité de l’espace appelée Galactus, le Surfer sillonne l’espace sur sa planche afin de lui dénicher des mondes à dévorer.

Ayant jeté son dévolu sur la planète Terre, le Surfer lance un message à son maitre avant d’être à moitié assommé par la Chose, prévenu comme les autres Fantastiques par une autre divinité de l’espace appelée le Gardien de l’imminence de la menace.

Devant la puissance de Galactus, les FF s’aperçoivent  malgré leur vaillance de leur insignifiance.

Le Gardien accepte donc malgré son serment d’impartialité de leur donner un coup de pouce en envoyant la Torche humaine dans l’espace prendre une arme supposée suprême appelée l’annihilateur ultime.

La surprise vient alors du Surfer d’argent, qui a trouvé refuge auprès d’Alicia Masters, l’aveugle petite amie de la Chose qui parvient à lui faire comprendre de la noblesse de l’âme humaine et de la nécessité d’épargner la planète Terre.

Le Surfer prend alors une des décisions les plus importantes de l’histoire de Marvel et se retourne contre Galactus.

Il joint alors ses forces aux FF pour empêcher l’inévitable contre un maitre qui retient ses coups face à son ancien serviteur.

C’est pourtant la Torche humaine revenue de l’espace qui fournira l’issue du combat.

Armé de l’annihilateur seul dispositif capable de faire reculer Galactus, Richards parvient à négocier son départ, même si avant de partir il tient à punir le Surfer de sa rébellion en le privant de ses pouvoirs de voyager dans l’espace.

L’attirance qu’éprouve Alicia pour ce beau gladiateur d’argent met à rude épreuve la jalousie de la Chose qui nourrit à nouveau des complexes sur la difformité de son apparence physique.

Un scientifique jaloux du succès de Richards profite de cette amertume pour ravir l’apparence et les pouvoirs de la Chose et se faire passer pour lui auprès des ses coéquipiers.

Mais il s’aperçoit de son erreur de jugement quand Richards lui montre son désintérêt total pour l’argent ou la gloire en tentant une expérience risquée d’exploration de la zone négative crée par l’Inhumain Maximus.

Renonçant à ses plans de revanche il accepte finalement de se sacrifier afin de sauver Richards d’un mort programmée.

Tandis que la Torche humaine inscrit à l’université sous le nom de Johnny Storm sympathise avec un indien athlétique appelé Wyatt Wingfoot qui accompagnera les FF dans leurs aventures, vient ensuite le tour d’une nouvelle apparition dans le monde Marvel, la Panthère noire, un des rares super héros noir et de surcroit africain.

Monarque d’un imaginaire royaume africain devant sa richesse aux mines d’un métal rares appelé le vibranium, la Panthère noire va tester ses pouvoirs et ses impressionnantes armes technologiques sur les Fantastiques afin de se préparer à affronter son ennemi juré, un ingénieur appelé Klaw, désireux de mettre la main sur les mines de vibranium.

Capable de convertir à l’aide de machines le son en matière solide pour créer des créatures monstrueuses, Klaw est un adversaire redoutable qui préféra se jeter dans ses machines plutôt que de se rendre une fois ses plans déjoués.

Après une courte histoire ou la Torche humaine dérobe une arme magique à un prêtre du royaume d’Avalon dans l’espoir de briser le dôme retenant prisonnière sa chère Crystal avant de se raviser, le récit se concentre à nouveau sur le Surfer d’argent qui tant bien que mal tente de s’acclimater à sa nouvelle vie au contact des humains dont le caractère belliqueux et peu tolérants à la différence le déçoit beaucoup.

Ivre de jalousie par rapport à sa relation avec Alicia, la Chose l’agresse et un combat homérique s’engage alors, durant lequel la Chose s’entête à combattre malgré la supériorité du pouvoir cosmique du Surfer.

Raisonné in extremis par ses coéquipiers, la Chose reconnait finalement que sa jalousie était le fruit de son hyper susceptibilité et renonce à sa vindicte une fois les excuses du Surfer prononcées et la confiance en Alicia retrouvée.

Par la suite les FF doivent faire face au retour de Klaw métamorphosé cette fois en créature d’énergie sonique pure.

Devenu un des plus dangereux criminels du monde Marvel, Klaw parvient à inquiéter à lui seul les FF et à prendre le dessus sur la Chose à l’aide de ses surpuissantes ondes soniques.

Seul Richards trouve la solution en se dotant de gants en vibranium, seul métal capable d’affecter Klaw.

On se remet dans ses émotions avec un vieil ennemi des FF, le Penseur fou qui réactive un androïde appelé la première Torche humaine dans l’espoir en réalité assez vain de vaincre ses adversaires, pour basculer sur une nouvelle aventure passionnante ou le Docteur Fatalis abuse de la naïveté du Surfer d’argent pour lui dérober ses immenses pouvoirs cosmiques.

L’intégrale se termine donc sur la nouvelle et terrible menace d’un Fatalis plus fort que jamais restant en suspens …

En conclusion, on est forcé à sa lecture de considérer « Fantastic four, l’intégrale 1966 » comme un must de la bande dessinée.

Tous les épisodes ou presque sont devenus des classiques du monde Marvel et font prendre conscience que si les FF n’ont rien en eux même de bien fascinants, leurs aventures ont en revanche permis de lancer bon nombres de personnages devenus cultes par la suite.

Jugez en plutôt, les Inhumains sont encore plus vivaces que jamais aujourd’hui avec la découvertes d’origines extra terrestres (Krees) puis mutantes …

Le Surfer d’argent et Galactus sont devenus des piliers de l’univers Marvel, le surfeur cosmique aux immenses pouvoirs mais à l’âme pacifiste et mélancolique devenant moi super héros préféré.

Derrière, Klaw est un criminel redoutable, qui deviendra lui aussi une valeur sure.

Premier super héros 100% africain, la Panthère noire malgré des pouvoirs plus restreint (force, vitesse et quelques gadgets) aura lui aussi un bel avenir.

Coté FF, c’est en revanche plutôt le calme plat dans le couple Red-Jane avec Johnny en kid américain amoureux transi.

Seule la Chose souffrant de troubles intérieurs et de complexes relatifs à son apparence physique est réellement intéressant.

Les FF en font un combattant courageux, gouailleur et increvable, jamais réellement battu par ses adversaires pourtant plus puissants, comme le Surfer, Klaw ou Flèche noire battu à l’usure.

Si on peut donc estimer que Stan Lee et Jack Kirby ont atteint le niveau « génies créatifs » en 1966 avec ces histoires formidablement imaginatives et innovantes, on peut aussi trouver que les dessins de ce dernier, d’habitudes assez basiques ont aussi bien progressé avec de belles trouvailles au niveau des couleurs ou d’incrustations d’images de vaisseaux spatiaux aux formes bizarres et compliquées.

A mon sens, si vous ne devez posséder qu’une seule intégrale des FF, choisissez celle de 1966 !

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