Fantastic four, l'intégrale 1967 (Stan Lee, Jack Kirby)


 

 Pour les 4 Fantastiques, 1967 suit 1966 dans la même lignée avec « Fantastic four, l’intégrale 1967 ».

Stan Lee et Jack Kirby sont toujours les maitres incontestés de leur série fétiche et l’intégrale démarre très fort avec un Doctor Fatalis gonflé à bloc après avoir dérobé les pouvoirs cosmiques quasi sans limites du Surfer d’argent.

En réalité, le Docteur pèche par excès d’orgueil, jouant à dominer ses ennemis sans les abattre définitivement.

Les combats notamment face à la Chose ou la Torche humaine, sont extrêmement spectaculaires mais en servent qu’a assoir la supériorité manifeste du Docteur fendant les airs sur le surf de l’espace.

Il faudra compter une nouvelle fois sur le génie scientifique hors pair de Mister Fantastic pour trouver la parade avec l’usage d’une petite aile volante tractant Fatalis vers l’espace pour qu’il percute la barrière érigé par Galactus pour empêcher son héros félon de quitter la Terre.

Après le choc, le surf  rejoint son maitre détenu dans les geôles de Latvérie qui récupère donc tout son pouvoir cosmique au nez et à la barbe du Docteur fou.

La suite semble au premier abord moins ambitieuse avec une attaque solitaire de l’Homme sable, rendu difficile à vaincre par le coté insaisissable et protéiforme de son pouvoir.

La bataille dans l’espace clos du Baxter Building entraine la chute de Red Richards dans la zone négative.

Les FF demandent l’aide des Inhumains et Triton se risque dans la mystérieuse zone pour ramener le leader des FF.

Malheureusement Red ne revient pas seul et ramène avec lui le terrible Blastaar, extra terrestre au physique léonin, dote de terribles pouvoirs explosifs.

Agressif et dominateur Blastaar s’allie d’instinct avec l’Homme sable pour attaque les FF.

La lutte est encore une fois incroyable d’intensité notamment le choc frontal Chose/Blastaar et il faut une nouvelle invention de Richard pour annihiler le pouvoir explosif de Blastaar et permettre sa capture.

Les FF retrouvent ensuite leurs vieux ennemis les Krees, qui à la suite de la destruction d’une base avancée défendue par une redoutable sentinelle robotisée appelé Factionnaire, envoie le terrible Ronan l’accusateur pour être jugés/exécutés séances tenante.

Les pouvoirs de Ronan, on le sait sont immenses, sans doute supérieurs à ceux de Blastaar et capable de tenir tête à ceux du Surfer d’argent.
Face à lui, les FF s’en sortent par miracle lorsqu’ils le font chuter sur son arme principale, un marteau recelant le pouvoir cosmique, qui le fait disparaitre.

Arrive ensuite l’aspect le plus faible de l’intégrale, avec l’enlèvement d’Alicia, la petite amie sculptrice aveugle de la Chose par trois scientifiques ayant crée un être parfait rendu inapprochable par l’aura d’intense énergie qu’il l’environne.

Tandis que ses amis la recherchent activement, Alicia accepte (plus ou moins contrainte) de jouer le jeu et permet aux scientifique d’approcher leur création.

L’homme éclot de son cocon puis disparait en détruisant ses créateurs juste après que les FF ait permis à Alicia de s’échapper avec eux.

L’aventure suivante révèle la grossesse de Jane Storm, mais laisse peut de aux réjouissances avec l’attaque de Psycho-man, entité issu d’un micro monde, capable de manipuler à l’aide d’appareils sophistiqués les émotions humaines et désirant bien entendu conquérir le monde !

Même avec l’aide des puissants Inhumains, les FF soumis à leurs plus profondes peurs ont bien des difficultés à vaincre cet ennemi plus cérébral que physique et il faut attendre une intervention solitaire quasi miraculeuse de la Panthère noire pour repousser l’envahisseur de l’infiniment petit.

Survient alors savoureux extra ou le Surfer d’argent donne par bonté d’âme un corps et de redoutables pouvoirs à l’ordinateur vivant Quasimodo avant devant son agressivité de se rétracter pour le figer en statue rendant un bel hommage à Victor Hugo.

La dernière partie de l’intégrale constitue classiquement en une nouvelle attaque du Penseur fou, qui copie les traits d’un scientifique sensé soigner la Chose pour le rendre fou et le déchainer sur ses Co-équipiers.

En conclusion, « Fantastic four, l’intégrale 1967 » est peut être la meilleure année des Fantastiques.

Les aventures s’enchainent : incroyables, très vivantes, rythmées, proposant une large variété d’ennemis se renouvelant sans cesse.

Fatalis dérobant les pouvoirs du Surfer est une idée géniale mais que dire des Blastaar, Ronan ou à un degré moindre Psycho-man si ce n’est que ces personnages sont des grandes réussites qui parviendront à traverser les ans pour évoluer sans cesse.

Bien sur certains moment sont plus faibles, la psychologie des personnages reste sommaire mis à part l’attachant gros bras torturé la Chose, mais il serait injuste de bouder son plaisir devant cette pluie ininterrompues d’aventures passionnantes.

On appréciera également l’influence de la SF avec les fantastiques machines inventées par Richards et la présence de races extra-terrestres ou inhumaines qui viennent faire rêver le lecteur des années 2010 comme il a du faire rêver celui des années 60.
Un point également pour Kirby, dont le style certes toujours un peu grossier est compensé par l’incroyable dynamisme qu’il insuffle aux scènes de batailles.

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