Before Watchmen, Minutemen, volume 8 (Joe Michael Straczynski, Adam Hughes)

 

 


Urban comics continue de refaire l’histoire des Watchmen avec « Before Watchmen, Minutemen volume 8 » sorti en 2014.

Cette fois Joe Michael Straczynski et Adam Hughes s’attaque au plus puissant des Watchmen, Jon Osterman alias le Dr Manhattan en brossant une histoire d’une folle complexité, ou le physicien devenu une créature capable d’influencer le temps, l’espace et la matière en raison des formidables masses d’énergie que son corps recèle, explore les multiples alternatives de son histoire personnelle.

Jon qui a été irradié en 1959, retrouve donc ses premiers émois avec celle qui deviendra sa femme Janey Slater puis revit une terrible scène de ménage pour avoir manipulé le sort afin de patrouiller avec la sexy Spectre soyeux dans les années 60.

La crise de missiles de Cuba en 1962 est vu sous deux angles différents avec des issues diamétralement opposées, puis le temps s’accélère: la mort de Kennedy, la démission de Nixon et la chute du mur de Berlin marquant la fin de la Guerre froide.

Les questions tournoient sur fonde de physique quantique : poursuivi par les nazis lors de la fuite d’Allemagne en 1939 avec le sacrifice de sa mère Inge ? Mort et enterré en 1959 ? Présent sur Mars dans les années 80 en raison de sa dangerosité ou coulant une retraite heureuse avec Janey ?

Le flux temporel converge finalement vers Ozymandias, le riche industriel/aventurier visionnaire qui manipule le désarroi et la souffrance de Manhattan pour le convaincre de lui confier son immense pouvoir afin de faire régner la paix dans le monde.

Laissé de vivre parmi les hommes, celui qui a les pouvoirs d’un dieu s’exile enfin sur Mars pour y recréer de nouvelles conditions de vie…

En conclusion, malgré mon attachement très vif pour le Dr Manhattan en tant que seul réel super héros des Watchmen, je n’ai pas du tout accroché à « Before Watchmen, Minutemen volume 8 » qui constitue un véritable dédale incompréhensible de réalités alternatives superposées.

Straczynski se fait plaisir mais perd complètement le lecteur dans ses délires quantiques…au final de bien peu d’intérêt si ce n’est de comprendre le cheminement ayant mené le Dr maudit à tomber dans le piège tendu par l’habile Ozymandias.

Bien peu de plaisir donc dans l’histoire et dans le style froid et lugubre de Hughes.

Dommage…

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