Mirrors (Blue Oyster Cult)
Les années 70 se terminent et en 1979 Blue Oyster Cult sort « Mirrors » à la pochette décidément bien commune et donc décevante pour un groupe qui nous avait habitué à plus d’extravagances.
La formation américaine débute par « Dr Music » un succulent hard rock sensuel et groove porté par la voix magique d’Eric Bloom et quelques chœurs féminins.
La transition immédiate avec l’étrange power ballade biscornue « The great sun jester » coécrit avec l’écrivain de Science fiction John Morrcock a de quoi désarçonner et ce n’est pas le très doucereux et anecdotique « In thee » chanté par Donald Roeser qui vient changer la donne.
Certes, Blue Oyster Cult tente de redresser un peu la barre sur « Mirrors » à grands renforts de chœurs appuyés sur les refrains mais ce titre peine à atteindre le niveau des plus grands standards des américains.
Chanté par Eric Bouchard, « Moon crazy » sonne presque comme un titre des Beatles par son approche légère pop-rock et il est difficile de prendre plaisir à « The vigil » long et étonnamment amorphe malgré des parties de guitares toujours propres, trop sans doute de la paire Roeser/Lanier.
Bloom reprend les choses en main sur « I m the storm » qui malgré son titre aguicheur et son ambiance heavy metal n’a pas au final l’impact escompté.
Dans la dernière ligne droite, le BOC nous surprend avec « You’re not the one (I was looking for) » anecdotique mais frais puis « Lonely teardrops » aux riffs solides et aux harmonies vocales agréables.
En conclusion, « Mirrors » est non pas une plantade, mais sans doute l’album le plus faible de Blue Oyster Cult qu’il m’ait été donné d’écouter.
Doux, lisse, sans génie, force, ni esprit d’aventure, « Mirrors » déçoit franchement en proposant une musique à des années lumières des premiers délires extatiques des américains.
Après six années d’activité et sept albums, Blue Oyster Cult semble fatigué à la fin des années 70 et aborder la prochaine décennie sur la pente du déclin.
Heureusement, les albums suivants viendront invalider ce sombre pronostic, pour le plus grand plaisir des fans dont je fais partie !
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