Club ninja (Blue Oyster Cult)

 


 

En plein milieu des années 80, Blue Oyster Cult traverse un cap difficile, se sépare du claviériste Allen Lanier au profit de Tommy Zvoncheck puis embauche un nouveau batteur Jimmy Wilcox.

Cette nouvelle collaboration donne naissance en 1986 à « Club ninja » album au titre et à la pochette ridicules qui peuvent au premier abord laisser augurer du pire.

On débute par « White flags » mid tempo dynamique marqué par les claviers néo-classiques spectaculaires du nouveau venu.

Plus intéressant car plus soigné et mélodique, « Dancing in the ruins » rappelle la grande classe de Blue Osyter Cult même si cette fois Buck Dharma remplace le légendaire Eric Bloom au chant.

C’est dans la même veine que tente de s’inscrire le plus balourd « Make rock not war » qui s’enferre dans du sous-Europe,

La touche mélodique se montre encore plus prononcée sur « Perfect water » et « Spy in the house tonight » qui sonnent très progressifs par leur maniérisme agaçant et leur surabondance d’effets guitaristiques et vocaux.

On retrouve un peu plus de férocité sur « Beat’em up » avec un Bloom qui semble se souvenir des racines hard/heavy de son groupe mais c’est pour mieux replonger dans une informe mélasse pop-clavier sur « When the war comes ».

Inutile de chercher une amélioration avec « Shadow warriors » qui honore bien peu son titre offensif et reste scotché dans son ambiance chargée et pesante malgré la puissance de feu des guitares du trio Bloom-Dharma-Bouchard.

Le BOC termine par « Madness to the method » plus lent mais tout aussi pénible.

En conclusion, « Club ninja » confirme le déclin de cette légende du hard rock américain des années 70 avec un album surchargé manquant d’inspiration, de fraicheur et d’audace.

« Club ninja » sonne aujourd’hui très ancré dans son époque et lorgne vers l’affreuse pop-progressive des années 80 sans avoir plus grand-chose à voir avoir avec son glorieux et audacieux passé.

A déconseiller donc fortement.

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