Imaginos (Blue Oyster Cult)

 

 


En 1988, Blue Oyster Cult renoue avec son claviériste Allen Lanier et tente de briser la spirale infernale d’un lent déclin entamé depuis « Fire of unknown origins ».

« Imaginos » et sa pochette dark sont l’œuvre du batteur Albert Bouchard, auteur de la totalité de titres qu’il destinait à son album solo (!).

Faisant fi de tout préjugé et jetons nous sur « I m the one you warned me of » qui heureuse surprise voit un Eric Bloom inspiré poser sa voix de mâle dominant sur un tempo puissamment heavy metal.

On se prend donc à rêver du retour du grand BOC impérial des années 70, mais on revient vite sur terre avec « Les invisibles » qui malgré le jeu de guitare toujours ciselé des musiciens se révèle un mid tempo poussif et sans âme chanté par Buck Dharma.

Heureusement, « In the presence of another world » et ses six longues minutes font mouche dans le registre mélodique, travaillé, mystérieux et inquiétant des américains.

Avec ses refrains poussifs, « Del Rio’s song » tente d’insuffler sans grande réussite un nouvel élan rock ‘n’ roll.

Les influences horrifiques de l’album se font sentir avec « The siege and investiture of Baron Frankenstein’s Castle at Wesseira », qui derrière son titre imprononçable délivre une merveille heavy metal épique à la Dio avec la participation active de Joe Satriani à la guitare et de Joey Cerisano au chant.

Très habilement, le Blue Oyster Cult recycle un de ses plus grands tubes, « Astronomy » dans une version adoucie chantée par Dharma mais la magie s’essouffle sur le très mollasson et peu inspiré « Magna of illusion ».

Dans la fin du disque, « Blue Oyster cult » se fait sensuel et original sous la voix de Dharma tandis que « Imaginos » glisse sans imprégner l’auditeur.

En conclusion, « Imaginos » est une timide tentative de retour aux sources vers hard/heavy rock plus musclé mais le résultat demeure bien trop inégal, comme si le génie de Blue oyster cult s’était évaporé et ne ressurgissait que par éclipses, du reste plutôt agréables.

Mais malgré cette louable tentative, on obtient un résultat en demi teinte qui ne parviendra pas à remettre les américains sur les rails du succès.

Une seconde partie de carrière bien difficile donc

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