Ventos de agosto (Gabriel Mascaro)

 


Sorti en 2014, « Ventos de agosto » est un film du réalisateur brésilien Gabriel Mascaro.

L’histoire se déroule dans un petit village perdu au fin fond du Nordeste, ou Shirley (Deandra de Morais) une jeune femme de São Paulo s’ennuie ferme à s’occuper de sa grand-mère âgée (Maria Salvino dos Santos).

Pour passer le temps Shirley écoute du punk-métal, couche avec Jeison (Geova Manoel dos Santos) un jeune pêcheur du village, l’accompagne dans ses longues sorties en mer mais aussi dans le rude exercice de la cueillette des noix de coco, source principale de revenus du village.

Le temps s’écoule lentement sous les tropiques jusqu’à ce que Jeison retrouve le corps d’un homme dans la mer.

Très choqué, Jeison ramène le cadavre au village pour tenter de l’identifier et lui accorder un enterrement digne de ce nom.

Malgré le poids des traditions, la présence du corps dans le village finit par incommoder les habitants, embarrassés par une mort violente occasionnée par blessure par balles.

Jeison tient tête avec obstination à son père (Antonio José dos Santos) lui-même pêcheur qui lui reproche de négliger son travail pour s’occuper du corps.

Alors qu’un chercheur (Gabriel Mascaro) sillonne la beauté du littoral pour enregistrer des sons de la mer et du vent, Jeison prend la décision radical de monter dans une barque pour remettre le corps au commissariat de police d’une ville plus grande amène de traiter ce cas embarrassant.

De guerre lasse, Jeison finit par laisser le corps devant le poste de police et revient au village ou il retrouve Shirley pour poursuivre leur contemplation enamourée.

En conclusion, « Ventos do agosto » est l’archétype du film d’auteur lent et contemplatif.

Peu de mots, peu d’actions, des acteurs inconnus travaillant sur l’intériorité pour un ensemble décrivant la vie particulière au bout du monde, dans une zone très reculée ou les gens vivent de peu dans une nature omniprésente.

Malgré une certaine sensibilité, des réflexions pertinentes autour de la vieillesse et de la mort, difficile d’accrocher à un film aussi mou et peu attractif…

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