La vie d'Adèle : chapitres 1 et 2 (Abdelatif Kechiche)

 

 


Festival de Cannes oblige, j’ai finalement pu voir en entier « La vie d’Adèle : chapitres 1 et 2 » d’Abdelatif Kechiche.

Sorti en 2013 et auréolé de la palme d’or ainsi que d‘une multitude de prix de par le monde, ce film choc raconte la vie d’Adèle (Adèle Exarchopoulos), une lycéenne du Nord de dix huit ans, qui après une expérience ratée avec Thomas (Jeremy Laheurte) un petit ami masculin, découvre brutalement et violemment une attirance homosexuelle avec un baiser fugace échangé avec une copine de classe, Béatrice (Alma Jodoroswky).

Paumée comme beaucoup d’adolescentes, Adèle suit son ami Valentin (Sandor Funtek) dans un bar homosexuel et y rencontre Emma (Léa Seydoux), une étudiante aux beaux-arts au look excentrique, qui elle fréquente de manière assidue les bars lesbiens.

Attirée comme un aimant, Adèle fréquente Emma mais leur relation met vite la lycéenne dans une position inconfortable vis-à-vis de ses copines de classes, qui l’accusent d’être une gouine.

Mais l’amour est plus fort, Adèle découvre le plaisir charnel intense avec Emma, emménage chez elle et se fait présenter à ses parents, très tolérants sur les couples de femmes.

Difficile cependant lorsqu’on est institutrice et qu’on s’occupe d’enfants d’avouer une vie privée « différente » et Adèle qui cache sa relation, finit par éveiller a curiosité de ses collègues, tout particulièrement.

Au cours d’une soirée dans un bar latino, Adèle succombe à et couche avec lui.

Dès lors, Adèle mène une double vie parallèle et lorsque Emma le découvre une violente dispute éclate entre elles et se solde par une rupture.

Adèle souffre violemment dans sa chair et se montre encore plus perdue que jamais.

Avec le temps, les deux femmes parviennent à se revoir notamment lors de la première exposition des peintures Emma, mais leur relation est bien finie.

Adèle part donc seule, tandis que Emma s’est remise avec Lise (Monica Walravens) une de ses ex qui a eu deux enfants.

En conclusion, « La vie d’Adèle : chapitres 1 et 2 » est un film incroyablement long mais très intense et filmé avec une justesse et un réalisme parfois troublant.

Kechiche joue avec ses actrices notamment la fragile Adèle, les poussant à la limite notamment dans des scènes de sexes incroyablement crues qui m’ont personnellement plus dégoutées qu’excitées.

Bien que non réceptif au sujet de la cause "homosexuelle", difficile cependant de faire la fine bouche sur cette histoire de passion et d’adolescence et de ne pas reconnaitre le talent de Kechiche. Mention spéciale à Léa Seydoux dont le visage énigmatique, crève l’écran d’intensité !

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