Heaven forbid (Blue oyster cult)

 


 

Mis complètement KO à la fin des années 80 en raison d’une baisse importante d’inspiration, Blue oyster cult tente en 1998 un retour complètement inattendu avec « Heaven forbid ».

L’écrivain John Shirley est alors embauché pour épauler les musiciens toujours férus de Science fiction et autre bizarreries occultes.

Nanti d’une pochette affreuse…ment ringarde, « Heaven forbid » surprend d‘entrée avec « See you in black » qui sonne comme un morceau de heavy metal compact et enlevé.

Le plus doux Buck Roeser prend ensuite la relève au chant pour un « Harvester moon » aux antipodes du titre précédent de par son approche pop-rock éthérée à souhait.

L’alternance avec Eric Bloom semble de mise puisque le leader de l’huitre bleue reprend les rênes sur « Power underneath despair » qui renoue par instant avec le souffle épique de la grande époque des années 70 par la qualité des riffs et le coté larger than life des refrains.

Difficile de trouver son rythme lorsque « X-ray eyes » funk-rock léger lui succède avec un Roeser toujours aussi pop/guimauve au chant.

Malgré son titre très heavy, de bonnes parties de guitare et la présence de Bloom, « Hammer back » manque légèrement de puissance pour écraser tout sous son impact.

Déroutant jusqu’au bout, le Blue osyter cult retrouve la magie créatrice des 70’s avec « Damaged » fantastique titre faisant la part belle aux claviers de Allen Lanier et aux rythmiques latinas évoquant le Carlos Santana des meilleurs heures.

On calme le jeu sur « Cold ray light of dawn » solide mi tempo illuminé par un Bloom inspiré au chant puis « Real life » à forte connotation country-rock.

Le style aérien de Roeser achève l’album sur un « Still burning » lourd et statique.

En conclusion, « Heaven forbid » constitue une agréable surprise d’un groupe qu’on pensait mort, enterré et remisé au rang des vieilles gloires des années 70.

Avec quelques pépites faisant revivre la magie des temps glorieux et un ensemble homogène à défaut d‘être génial, Blue oyster cult retrouve un peu de son lustre d’antan et livre un album de retour tout à fait honorable.

De quoi redonner du baume au cœur aux fans !


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