Post pop depression (Iggy pop)
C’est avec un immense plaisir que je vais chroniquer album d’une de mes idoles, Iggy Pop « Post pop depression » dans un contexte particulier après la mort de nombreux de ses amis, Lou Reed, Scott Asheton et le dernier en date David Bowie.
C’est donc en survivant que le vieux reptile à la peau usée par les ans s’est ici acoquiné avec deux des leaders des Queens of the stone âge, les guitaristes-chanteurs Josh Homme-Dan Fertita avec en soutien le batteur Matt Helders des Artic monkeys.
Enregistré dans une zone désertique de la Californie ou réside Homme, « Post pop depression » et sa pochette sobre mais tellement rock ‘n’ roll débute par « Break into your heart » morceau lent, triste mais également hypnotique et fascinant sur lequel la légende pose sa belle voix grave.
Cette même légende force le trait sur « Gardenia » bien trop crooner et ronronnant à mes oreilles puis insuffle un pincée d’orientalisme à la « China girl » sur « American Valhalla » qui augmente l’effet d’un morceau également lent profond et mélancolique.
Peu d’engouement sur « In the lobby » dont l’ambiance originale ne saurait compenser le manque de rythme et de consistance.
Iggy hausse enfin un peu à la cadence sur « Sunday » plutôt léger et agréable avec quelques chœurs en soutien, qui contraste avec la puissance épique, brutale et distordue de « Vulture », meilleur titre du disque selon moi.
On se remet de ce brusque accès de fièvre avec « German days » aux mélodies lancinantes et éthérées puis enchaine avec « Chocolate drops » jolie promenade hypnotique prenant l’auditeur par la main.
La fin se matérialise par « Paraguay », ballade magnifiquement chantée.
En conclusion, « Post pop depression » fait partie de ces albums calmes et introspectifs qui feront fuir la franche plus dure des fans d’Iggy Pop, habitués à un rock vigoureux.
Alors qu’avec les Queens of the stone age, on aurait pu s’attendre à un gros son de stoner, ici tout se fait dans la subtilité et la recherche d’harmonies de guitares, avec des sons dépouillés, doux, charnels et souvent enveloppant.
Evoquant David Bowie ou Nick Cave, Iggy Pop sort un album sombre et soigné tenant surtout sur son timbre capable de véhiculer une émotion toujours unique.
Une œuvre mature et crépusculaire donc, à mille lieues du punk-rock des origines…
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