Sly (Thom Zimny)

 



Sorti en 2023, « Sly » est un documentaire Netflix qui à l'instar de celui consacré à Arnold Schwarzenegger traite de la biographie de Sylvester Stallone.

Né en 1946, le petit Sylvester ne connait pas une enfance facile. Hell's kitchen est un quartier dangereux de New-York et il doit subir une éducation à la dure avec des parents indifférents et surtout un père violent.

Affublé d'une déformation de la lèvre suite à une paralysie faciale, Sylvester est peu doué pour les études et après le divorce de ses parents suit son père dans le Maryland pour se lancer dans l'élevage de chevaux.

L'entreprise est un échec et Stallone malgré d'évidentes qualités pour le polo, ne peut passer pro, toujours en raison d'un père autoritaire et violent.

Comme beaucoup, le cinéma est un échappatoire et les péplums lui définissent un idéal de virilité masculine.

Il remonte alors à New-York pour devenir acteur mais va d'échecs en échecs... persévérants, Stallone s'accroche et transpose dans l'histoire d'un boxeur minable appelé « Rocky » ses propres échecs.

Tenant bon contre les producteurs, Stallone incarne le personnage à l'écran et rafle un oscar dans ce qui est considéré comme un chef d’œuvre.

Il devient alors une star du jour au lendemain et génère des jalousies au sein de sa propre famille, en particulier son frère et son propre père !

Le succès comme beaucoup le déstabilise et Stallone réagit mal aux échecs de ses autres film « F.I.ST » et l’expérimental « Paradise alley .

La sueur de « Rocky II » le replace au rang de superstar, tout comme l'audacieux « Rambo » pour lequel il doit se battre pour changer la fin, trop négative. 

Par la suite Stallone reconnaît s’être trompé en voulant s'essayer à la comédie, et avoue avoir, comme beaucoup d'hommes trop occupé, négligé sa propre famille.

Après des suites sans finesse des « Rocky » et « Rambo », l'échec de l'excellent « Copland », il enchaine les films d'actions sans ame dans les années 90 avant de se revenir à ses personnages fétiches, « Rocky » et « Rambo ».

Viennent également la série « Expandables » qui surfant sur la nostalgie des films d'actions des années 80 remportent un gros succès populaire.

En conclusion, « Sly » est un documentaire mi figue mi raison, dans lequel Stallone se lâche de manière uniquement partielle en occultant des parties de son histoires personnelles peu glorieuses (ses débuts dans des films érotiques) ou douloureuses (divorce, mort de son fils Sage a 36 ans).

Cette pudeur de la star en contrôle de son image, nuit donc à la puissance émotionnelle du documentaire.

Plus intéressantes en revanches sont les allusions à son enfance maltraitée par un père d'une violence et d'une bêtise inouïes, et les anecdotes sur la genèse de ses plus grands films les premiers « Rocky » et « Rambo » qui resteront pour l'éternité accrochés à sa vie et à l'imagerie populaire !

Peut mieux faire donc Mr Stallone !

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