La lutte des classes (Michel Leclercq)

 




Film du dimanche soir, « La lutte des classes » est une œuvre de Michel Leclercq sorti en 2019.

Sofia (Leila Bekhti) et Paul (Edouard Baer) un couple moderne de « bobo » parisiens quittent Paris pour emménager à Bagnolet ville populaire du 93.

Sofia est une enfant de Bagnolet devenue avocate à force de persévérance, tandis que Paul végète comme batteur dans un vieux groupe de punk nommé Amadeus 77.

Après un incident au lycée public Jean Jaurès dans lequel est scolarisé son fils Corentin (Tom Lévy), le couple s’aperçoit que tous leurs amis « bobos » ont placé leurs enfants dans le privé, réputé plus élitiste.

Mais ils décident de tenir bon de laisser Corentin dans ce lycée populaire tenu par le proviseur haut en couleurs Bensallah (Ramzy Bedia).

Les incidents se multiplient pourtant, Corentin étant mis à l'écart comme « non croyant » ou fils de « riches » par rapport aux autres enfants issus de l'immigration.

Sofia tente bien un rapprochement avec Dounia (Eye Haidara), la mère de Redouane (Djibril Danfkha) qui fait parti de meneurs maltraitant son fils mais elle se retire vite lorsqu'elle retrouve son ex petit ami Nadir (Oussama Kheddam) devenu son mari.

Paul quant à lui est plus circonspect par rapport aux femmes voilées et peine à se mélanger.

Lorsque la situation dégénèrent vers des menaces, le couple cède et tente de placer Corentin dans un lycée public parisien, puis un privé, mais dans les deux cas essuie un refus, en raison de l’inflexible directrice Madame Traouré (Claudia Tagbo) et des activités iconoclastes de Paul.

Mais alors que Corentin commence doucement à s'intégrer, Paul parvient à force de persuasion à lui trouver une place à Paris, au grand désespoir de Sofia, qui lui demande de partir vivre dans la chambre de bonne qu'il loue.

Pour finir, Corentin fugue pour aller à une fête de son ancien lycée et une femme en tchador (Zineb Triki) sauve Bensallah pris dans l'effondrement du toit de l'école...

La réconciliation du couple aura bien lieu.

En conclusion, « La lutte des classes » est un film parfaitement calibré par et pour les bobos.

Les clichés abondent en masse, avec un juif extrémiste complètement paranoïaque, une professeur dépressive dépassée par les évènements, le clivage privé/public et des bobos remplis de préjugés devant revoir tous leurs clichés pour s'intégrer dans leur nouvel environnement.

Baer rempile pour un énième de looser qu'on aurait pu donné à Kard Merad et seuls Bédia et Tagbo s'en tirent dans des rôles un tantinet moins caricaturaux.

Dans le monde de Leclercq, les attentats n'existent pas et les femmes en tchador sont des championnes d'escalade.

Une bienpensance à vomir.

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