Rambo (Ted Kotcheff)

 



Autre grand classique du cinéma d’action des années 80 et véritable pilier dans la carrière de Sylvester Stallone, voici « Rambo » de Ted Kotcheff qui sortit sur les écrans en 1982.

L’histoire tirée de "First blood" un roman de David Morell, est celle de John Rambo (Sylvester Stallone), ancien béret vert, héros de la guerre du Vietnam, qui erre sans but à son retour de villes en villes dans une région montagneuse des États-Unis à 50 kilomètres de Portland .

Cheveux longs, loques crasseuses sur lesquelles figure un drapeau de l’armée américaine, l’homme a plus l’air d’un vagabond que d’un soldat et semble aussi triste que solitaire.

Alors qu’il vient d’apprendre que son dernier camarade est mort des suites de son exposition aux agents défoliants utilisés pendant la guerre, Rambo est pris à parti par le shérif de la ville, Teasle (Brian Dennehy) qui cherche à l’expulser.

Rambo résiste et est embarqué au poste de police ou son mutisme buté lui fait subir de violentes brimades.

Le ton monte entre l’ancien soldat et les policiers et fragile psychologiquement, Rambo s’évade de manière spectaculaire en volant une moto.

C’est alors que le film d’action commence avec la première poursuite entre la voiture de Teasle et la moto de Rambo.

Après une course effrénée, Rambo n’a d’autre choix que de se cacher dans la montagne pour échapper à son poursuivant.

Vexé, Teasle lance tous ses hommes à sa poursuite et au cours d’une spectaculaire scène, un des policiers est tué en voulant lui même tuer Rambo depuis le cockpit d’un hélicoptère.

Rambo en profite pour récupérer une arme à feu.

La traque se poursuit donc à terre avec des fusils et des chiens.

Mais l’homme s’avère être un redoutable combattant, capable de se cacher, de tendre des embuscades et de semer des pièges mortels dans la dense végétation des forets du Nord des Etats-Unis.

Ayant eu tous ses hommes grièvement blessés, Teasle n’a pas d’autre choix que de faire appel à la Garde Nationale.

C’est alors qu’il rencontre le Colonel Trautman (Richard Crenna) ex supérieur de Rambo qui l’a recruté et formé pour le faire devenir une véritable machine à tuer au cours de la guerre.

Trautman tente de entrer en contact avec Rambo pour l’amener à se rendre sans provoquer d’autres morts mais l’ex soldat paraît à présent incontrôlable.

Acculé dans une mine après qu’on lui ait tiré dessus, Rambo rampe dans les sous terrain au milieu de l’obscurité et des rats pour enfin parvenir à trouver une issue.

Il détourne alors un camion d’armes et de munitions et revient en ville faire un carnage pour se venger.

Il démolit la plupart des bâtiments et des symboles de cette Amérique qui l’a rejeté et cherche à abattre Teasle qu’il juge responsable d’avoir déclenché les hostilités.

Trautman parvient in extremis à le raisonner avant que l’irréparable ne soit commis et Rambo se rend …

En conclusion, si les suites des Rambo furent souvent à juste titre moquées en raison de leur caractère de propagande trop poussé, le premier « Rambo » peut être considéré comme un pur film d’action aux scènes souvent impressionnantes alliant le fond et la forme.

Stallone pas encore trop stéroïdé,  joue de manière sobre cet ex soldat abruti et complètement perdu dans une société civile qui le rejette et dans laquelle il n’a plus sa place.

Poussé à bout par une police brutale et stupide, l’ancien héros devenu paria retourne alors à l’état sauvage et remet en pratique les automatismes appris lors de la guerre.

La critique contre l’abandon des anciens soldats du Vietnam incapables de se réinsérer est donc particulièrement criante et demeure pour moi toujours d’actualité pour les ex soldats d’Irak ou d’Afghanistan perturbés psychologiquement et incapables de se réinsérer dans la vie civile.

La réalisation de Kotcheff musclée et redoutablement efficace met formidablement bien en valeur son héros aux prouesses athlétiques impressionnantes.

Mis à part la fin du film faisant pour moi trop dans la surenchère avec un homme seul armé jusqu’aux dents qui détruit la moitié d’une ville, « Rambo » demeure une référence du genre.

 

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